Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 262]

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RECHERCHES SUR LES ACIERS AU NICKEL

A HAUTES TENEURS

TABLEAU XL.

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TABLEAU XLI.

RÉSULTATS DES ESSAIS A LA TRACTION DÉSIGNATION

des échantillons

(114) (115) 116) 117) (118) (119)

cobalt

5.12 10.80 15.40 19.76 25.16 29.24

Limites d'élasticité par mm. carré

Résistances à la rupture par mm. carré

44,1 49,7 59,8 56,3 54,9

kil. 46,7 60,6 66,7 73,8 74,2 76,8

RESULTATS DES ESSAIS A LA TRACTION

DÉSIGNATION

TRAITEMENTS

Allongements

Strictions

des

subis par les

p. 100

^xtoo

échantillons

échantillons

68

(118) (119)

42 39 34

(114) (115) (116) (117) (118) (119)

à la rupture

27,5 25,5 18,5 18,5 18

L'augmentation progressive de la teneur en cobalt produit un relèvement bien progressif de la limite d'élasticité et de la résistance à la rupture, avec diminution de l'allongement à la rupture et de la striction. Par conséquent, les additions de cobalt agissent dans le même sens que les additions de nickel, quoique avec moins d'intensité ; c'est peut-être ce qui explique pourquoi, jusqu'à la teneur de 30 p. 100, elles ne cessent pas d'avoir la môme action durcissante; on sait qu'il -n'en est pas de même avec le nickel. Ces aciers ont tous des propriétés mécaniques semblables à celles des aciers au nickel qui ont subi la transformation irréversible. La transformation allotropique, qui s'accuse par un adoucissement de l'acier vers la teneur de 27 p. 100 lorsqu'on fait des additions de nickel, ne s'accuse nullement de la même manière aux teneurs inférieures ou égales à 29,24 p. 100 de cobalt, même lorsque la teneur en carbone est élevée. L'influence du recuit à haute ou basse température, et de la trempe à 900°, a été essayée sur quelques-uns de ces aciers, notamment sur les plus durs.

25.16 [recuit à 900°. 29.24 (recuit à 900». (recuit à 400». 5.12 trempé à 900» 10.80 Id. 15.40 Id. 19.76 Id. 25.16 Id. 29.24 Id.

Limites Résistances Allongements Strictions d'élasticité à la rupture S—s p. 100 par par -T-X100 mm. carré mm. carré à la rupture

59,8 42,3 49,8 52,5 " 60,6 62,5 53,5

kil. 79,8 43,5 71,9 59,2 72,2 70,8 77 80,1 64,2

16,2 0 3 18 17,5 18,5 18,5 16,2 3,5

56 69 61 58 57 50

Ces résultats, comparés à ceux du tableau XL, montrent que, comme les aciers au nickel ayant subi la transformation irréversible, les aciers au cobalt, de teneurs inférieures à 30 p. 100, durcissent considérablement par le recuit à 900°, qu'il soit ou non suivi de la trempe. Aucun de ces aciers ne s'adoucit par la trempe. Ces résultats établissent que, au moins au début, l'état allotropique des aciers au cobalt se modifie, sous l'influence des additions de cobalt, à peu près dans les mêmes conditions que celui des aciers au nickel sous l'influence des additions de nickel. Cependant les points de transformât ion s'élèvent au lieu de s'abaisser, et la transformation se produit avec très peu d'hystérèse. Mais ces résultats ne font pas connaître s'il existe une teneur en cobalt à partir de laquelle se manifeste un état allotropique analogue à celui des aciers au nickel qui n'ont l»as subi la transformation irréversible ; la teneur en cobalt de notre série ne s'élève pas assez pour fournir une indication à ce sujet. Au point de vue mécanique, le cobalt semble avoir une action très favorable, comme le nickel. Tome I, 1902.

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