Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 120]

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LE GISEMENT DE MINERAI DE FER OOLITHIQUE

DE LA LORRAINE

Enfin, aux points LA et LC, versant occidental de la vallée de Dudelange, la couche jaune a encore respecm

§ 6.

— COUCHE

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ROUGE.

m

tivement 2 ,46 et 3 ,15, avec Fer

jf

Chaux

Q

j »

Silice

Il nous reste maintenant à examiner la couche rouge dans le bassin d'Ottange-Tucquegnieux.

jJ

(Ban de Dudelange, mine de la Société des HautsFourneaux de Dudelange.) Ces indications permettent de conclure que la mine Jaune du bassin de Rumelange a été formée par une émission sur la faille d'Ottange, située à hauteur de Tetange (Voir Pl. V).

§ 5. —

COUCHE JAUNE D'AVRIL.

Au sondage BN, situé au Nord de la faille d'Avril, une couche jaune a été rencontrée, qui a la composition suivante : a Alternance de minerai marneux et de minerai riche, brun clair 6 Calcaire marneux ferrugineux c Minerai brun riche ENSEMBLE

M

0 ,88 0

,20

0

,40

I

M

,48

m

Le banc inférieur, de 0 ,40, renferme 36 p. 100 de fer,

8 de chaux, 18 de silice et 6 d'alumine.

Au sondage P, la même couche existe, mais plus riche encore. Dans les autres sondages d'alentour, elle n'est représentée, quand elle existe, que par un banc très pauvre. Il est probable qu'elle ne constitue qu'une lentille très peu étendue de part et d'autre de la faille d'Avril. C'est surtout en raison de sa superposition à une lentille de couche noire, déjà signalée précédemment, dans la même région, qu'il y avait intérêt à la mentionner.

Couche rouge de la région d'Esch. — Il convient d'abord de citer la région du Luxembourg, où elle est connue de longue date, sous le nom de mine d'Esch. C'est elle qui faisait dire autrefois (il y a trente ans), à M. Habets, professeur à l'École des mines de Liège, que le canton d'Esch était appelé à devenir le Cleveland du continent. La limite d'exploitabilité de la couche rouge ne descend pas au Sud plus bas que la frontière allemande. Les coupes que nous avons données plus haut de la formation aux points LG et LI montrent que la couche rouge n'y est déjà plus exploitable. A Audun-le-Tiche, la couche semble encore utilisable, bien qu'on n'en tire parti que fort peu dans la mine de la Société des Aciéries d'Angleur. Par contre, àEsch, elle est d'une qualité exceptionnelle. M. Dondelinger s'exprime ainsi à son sujet : « La couche « rouge calcareuse, d'une puissance de 2 à 3 mètres, « est d'une composition parfaite pour la fusion sans autre « mélange (minerai selfsmelting). Séparée des rognons « calcareux, la mine atteint 40 p. 100 de fer, 7 à 8 de « chaux et autant de silice. Elle a été la première à être « exploitée à Esch, ses affleurements s'étendant sur « une grande surface de cette commune. La couche se « termine en biseau vers le Nord-Est et devient inex« ploitable à Dudelange. » M. Dondelinger nous fournit encore les trois analyses suivantes, pour la spécification des mines rouges de la région d'Esch :