Annales des Mines (1902, série 10, volume 1) [Image 116]

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LE GISEMENT LE MINERAI DE FER OOLITHIQTJE

§ 1.

— COUCHES NOIRES A L'EST DE LA FAILLE DE CRUSNES..

Le fait le plus frappant de la distribution des couches inférieures dans le synclinal d'Ottange est leur accumulation au voisinage delà faille de Crusnes, qui est rendue palpable par la coupe d'ensemble I pour la Lorraine allemande (Pl. VII) et par la coupe XII (partie occidentale) pour le Luxembourg (PL IX). M. Dondelinger commente ainsi les données de cette coupe : « Les couches « brune et noire, inconnues au-delà du Mittelsprung (faille, « entre Esch et Rumelange), deviennent de plus en plus« importantes à l'approche du pied, et au point le plus; « bas du rejet d'Audun-Crusnes. » (Notice de l'Exposition de 1900.) M. Dondelinger donne les analyses suivantes pour les couches brune et noire de la région luxembourgeoise : — FER

CHAUX

SILICE

ALUMINE

PHOSPHORE

Brune.. .

41,06

4,10

12,90

6,89

0,88

Noire . . .

39,49

6,44

13,35

6,10

1 .»

M. Palgen indique, pour les couches d'Audun-le-Tiche v la composition suivante : ÉPAISSEUR

FER

CHAUX

SILICE

8,30

Brune. . .

4-, 70

41,40

5,90

Noire . . .

3 ,90

40

6

»

12

ALUMINE

■ 1

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DE LA LORRAINE

teneur élevée en silice et une faible teneur en chaux (sauf quelques exceptions). La plus profonde, autrement dit la plus ancienne de ces couches, est la verte, dans laquelle on remarque d'une façon constante la présence de la pyrite de fer, disséminée, ou en cristaux apparents.

5

»

6

»>

L'extraction des couches inférieures à Audun-le-Tiche présente de l'intérêt en raison de leur teneur élevée en fer, qui permet d'enrichir un lit de fusion constitué principalement avec la couche grise trop calcaire et insuffisamment riche (33 p. 100 de fer, 15 de chaux). A l'Ouest de la faille de Crusnes, nous avons déjà dit que les couches inférieures dans les mines de Villerupt et de Crusnes n'étaient pas exploitables. Dans les différents sondages dè A à J (sauf E et L, qui sont à l'Est de la faille) qu'on a exécutés de Bréhain à Fillières, on ne s'est pas toujours préoccupé de rechercher le faisceau inférieur. Les sondages C, F, H et J sont les seuls qui aient donné des résultats positifs, à ce point de vue. Ces résultats sont tous concordants. Pas d'horizon exploitable (ni même discernable quelquefois) dans les couches brune et noire. Une couche verte pyriteuse bien formée et ayant la composition suivante :

SONDAGES

C F

ÉPAISSEUR

FER

2-.10 1 ,55 1 ,15 2 ,42

31 33 35 36

CHAUX

' 9 11 10 .6

SILICE

ALUMINE

H 11 16 18

10 1 10 7,

Nous avons vu aussi qu'au sondage N de Serrouville, la formation était presque nulle, la couche verte seule y m est représentée par un banc riche de 0 ,80 avec : fer, 40; chaux, 4; silice, 10. A ER, cette même couche a 1 mètre avec : 26 de fer et 30 de silice. A BU, DN, DL, DM, les couches inférieures, extrêmement siliceuses, ne renferment rien d'utilisable. Si nous revenons maintenant à l'Est de la faille de