Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 296]

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565 mation ; il y aurait intérêt également à s'assurer de la supériorité qu'offrirait le sable, par rapport aux matières plastiques, pour empêcher les coups de faire canon.

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« M. Aguillon fait observer, d'ailleurs, que la question du bourrage est une question générale, qui n'intéresse pas seulement les mines grisouteuses ou poussiéreuses, et qu'il convient de la disjoindre et d'en faire une étude à part. »

COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES

demande si cette obligation est bien respectée et si le sable ne présente pas assez d'avantages, comme s'opposant mieux à ce que les coups fassent canon, pour être employé au moins dans les coups tirés à l'électricité, où l'on ne court pas le risque d'enflammer la mèche par les étincelles ou par l'élévation de température résultant du choc du bourroir sur le sable ou de la compression de celui-ci. < M. WORMS DE ROMILLY est d'avis que le bourrage au sable ne devrait pas être interdit, le sable réalisant un bourrage beaucoup meilleur que les matières plastiques et s'opposant beaucoup plus efficacement à ce que les coups débourrent en faisant canon, ce qui a une très grande importance dans les mines à grisou ou à poussières inflammables. « M. AGUILLON fait connaître que la Commission du Grisou s'est depuis longtemps occupée de cette question, sans avoir pu encore aboutir à des résultats bien décisifs. A la suite d'expériences faites par M. Ramu, exploitant des carrières de trapp de Raon-l'Étape, et tendant à établir tant l'immunité que les avantages du bourrage au sable, M. Sarrau a procédé, au Laboratoire des Poudres et Salpêtres, it des expériences, desquelles il semble résulter que le bourrage it l'argile s'oppose- j rait un peu plus efficacement que le bourrage au sable à l'inflammation par frottement d'une charge de dynamite intercalée dans le bourrage. M. Aguillon estime qu'il serait nécessaire, pour élucider définitivement la question, de se placer, pour ces expériences, dans des conditions aussi rapprochées que possible de la pratique de l'exploitation; il faudrait se rendre compte des risques qu'il peut y avoir à ce qu'il reste le long des parois du trou, après enfoncement de la cartouche, des fragments d'explosif ou des traînées de nitroglycérine et à ce que le bourrage en détermine ensuite l'indam-

BOURRAGE DES COUPS DE MINE

D'après cet exposé, la Commission avait à comparer la valeur des divers bourrages au point de vue de l'utilisation des explosifs et au point de vue des dangers à redouter. Ces dangers sont de deux sortes : ils peuvent provenir soit de l'inflammation par friction de traînées d'explosif cotées le long des parois du trou de mine, soit de l'inflammation de mélanges grisouteux à la suite d'un débourrage. Les essais de la Commission ont été divisés en trois parties : I. Comparaison des divers bourrages au point de vue de l'utilisation des explosifs ; . IL Comparaison des bourrages au point de vue des dangers de débourrage; III. Comparaison des bourrages au point de vue des dangers d'inflammation par friction. On résumera successivement ces différents essais. I. — COMPARAISON DES BOURRAGES AD POINT DE VUE DE L'UTILISATION DES EXPLOSIFS.

Pour effectuer cette comparaison, on s'est servi de blocs Abel, en employant différents bourrages et mesurant les augmentations de volume obtenues dans les mêmes conditions de chargement.