Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 287]

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NOTE SUR LE TRAITEMENT PAR L'OXYGÈNE

On voit immédiatement, par la comparaison des deux tableaux, que, si l'on fait respirer à un animal empoisonné et menacé de mort de l'oxygène à 90 p. 100, au bout d'une heure 100 centimètres cubes de sang artériel contenaient 18,8 d'oxygène et seulement 1,1 d'oxyde de carbone, tandis que, si l'on fait respirer de l'air pur après un empoisonnement semblable, au bout de trois heures, en un temps triple, 100 centimètres cubes de sang artériel contenaient 16,6 d'oxygène et encore 4,5 d'oxyde de carbone, quatre fois plus qu'après une heure de respiration d'oxygène. L'élimination et la disparition du poison sont donc considérablement accélérées par remploi de l'oxygène, qui s'impose da?is le traitement de l'intoxication oxycarbonéfi .

NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR THOMAS EGLESTON

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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR

THOMAS ANCIEN ÉLÈVE FONDATEUR

DE

EGLESTON,

DE L'ÉCOLE

L'ÉCOLE

DES

DES MINES MINES

DE

DE

PARIS,

NEW

YORK.

Par M. Ed. SAUVAGE, Ingénieur en Chef des Mines.

Les nombreux amis que Thomas Egleston comptait en France, et surtout à l'École des Mines de Paris, ont été douloureusement surpris par la nouvelle de sa mort prématurée, survenue le 15 janvier 1900. Egleston fut un des élèves étrangers les plus éminents de l'École des Mines, et pour cette École il conserva toujours une profonde affection, qui se manifesta fréquemment. On verra plus loin de quel don magnifique l'École lui est redevable ; on ne saurait compter les services qu'il rendit aux ingénieurs de l'École et même h tous les Français qui lui étaient adressés. L'auteur de la présente notice a eu l'honneur d'être reçu par Egleston en 1874, dans le cours d'un voyage d'études qu'il faisait aux États-Unis comme élèveingénieur; jamais il n'oubliera l'accueil cordial de l'éminent professeur, ni les grandes facilités qu'il lui procura pour son voyage. Egleston disparait peu de temps après un de ses compatriotes, comme lui élève de l'École des Mines de Paris, comme lui généreux envers cette École, comme lui toujours disposé à bien accueillir les Français aux ÉtatsUnis, Eckley B. Coxe. L'École des Mines et l'Association