Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 166]

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MACHINES

A

VAPEDB

DES

GROUPES

ÉLECTROGENES

les pistons-valves d'admission des deux cylindres, soit sur ceux du cylindre à haute pression. La plupart des machines avaient des régulateurs à houles, système Watt ou système Porter, placés sur des arbres verticaux. Quant au mode d'action sur le mécanisme de distribution, nous avons déjà signalé la disposition adoptée pour la machine Dujardin (p. '302, fig. 28), et nous avons indiqué comment les tiges de déclenchement des obturateurs étaient reliées au régulateur. Nous avons également montré comment, dans la machine Piguet .(p. 292, fig. 11), le régulateur agissait pour modifier la course et la suspension du tiroir de détente. Nous citerons également le dispositif de la machine Collmaun de la maison Biétrix, Nicolet et C 10 {fig. 29), dans laquelle le régulateur commandait l'arbre a portant les cames de déclic des soupapes d'admission. Dans les machines à soupapes, où la durée d'admission était réglée par l'orientation d'une came placée sur l'arbre de la distribution, les mouvements de cette came étaient obtenus au moyen d'un régulateur horizontal monté sur le même arbre entre les deux soupapes d'admission du cylindre à haute pression. Tel était le cas du moteur compound de la Société pour la construction de machines de Brunn (Moravie), dont nous avons parlé plus haut (p. 26). Le régulateur, système Knoller, était formé de deux masses pesantes, combinées a des ressorts, et placées dans une poulie calée sur l'arbre de la distribution. Les masses pesantes, articulées à une extrémité sur un tourillon de la poulie, se prolongeaient en ce point par un petit bras sur lequel agissait le ressort antagoniste ; à l'autre extrémité, chacune de ces masses était reliée par une biellette au moyeu de la came dont elle devait faire varier l'orientation. Au sujet des régulateurs, nous devons signaler les dispositifs de sécurité assez fréquemment adoptés pour

A L'EXPOSITION

DE

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éviter les emballements de la machine, dans le cas où la chute du manchon du régulateur' serait provoquée par une avarie du mécanisme de commande. En effet, si l'arbre vertical sur lequel est monté le régulateur s'arrête, ou simplement se ralentit accidentellement, les boules se rapprochent, la quantité de vapeur admise par tour de la machine augmente, et la vitesse de rotation de l'arbre moteur s'accroît de plus on plus. Los dispositifs dont nous parlons ont pour objet de. supprimer alors automatiquement toute admission de vapeur dans la machine, do façon qu'elle stoppe d'elle-même. Dans la machine Dujardin (fig. 22 et 23), un plateau, r, calé sur l'extrémité de la vis v, était relié par une biellette d'accouplement à une tige horizontale y, sur laquelle était fixée une équerre z ; la vis v devait ainsi entraîner dans son mouvement de rotation la tige y, et avec elle l'équerre z. Tant que ce mouvement n'avait pas atteint une amplitude déterminée, l'équerre z laissait librement passer entre ses branches l'extrémité p du levier pon ; mais si, pour une raison quelconque, les boules du régulateur étaient venues à se toucher, l'une des branches de l'équerre z se serait placée sur le trajet de p et eût empêché son mouvement, de telle sorte que toute admission eût aussitôt cessé. De la même manière, si les boules du régulateur avaient pris un écartement supérieur à la limite prévue, le mouvement du levier pon serait devenu impossible, et la machine se serait arrêtée. La machine compound Corliss dë la maison Cail était munie d'un régulateur de sûreté spécial. Cet organe, du type ordinaire des régulateurs à boules, était réglé pour une vitesse un peu supérieure à la vitesse maxima prévue. Cette limite atteinte, il déclenchait un contrepoids qui, dans sa chute, fermait brusquement une valve sur la conduite d'admission de vapeur au cylindre à haute pressii 111.