Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 48]

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ASSEMBLAGES ASSEMBLAGES

DES

CHAUDIÈRES

A

TUBES

DES

CHAUDIÈRES

A

TUBES

I)'EAU

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D'EAU

s'ouvrant du dedans au dehors, par où les deux hommes présents s'enfuirent sans brûlures (*). Il en fut autrement pour l'accident survenu, le 12 avril de la même année, dans une fabrique de papier. Cet accident consista dans le départ d'un pot simple au bas de. la façade d'avant. Cette fois, le boulon de l'ancre, dont une des branches appuyait sur ce pot, ne se brisa point; il y eut seulement désassemblage de la pièce, la tète carrée sortant do son logement sur la boîte de raccordemont. Depuis plusieurs jours, ce pot simple fuyait à son emmanchement; un ouvrier, voulant étancher le joint, s'arma d'une clef et se mit en position pour resserrer Fécrou ; apparemment il produisit, en agissant sur le boulon, le déplacement de bas en haut qui rendit libre la tête carrée. Le pot simple fut projeté, malgré la présence d'une bande de fer qui était disposée comme pièce de garantie devant les boîtes de la rangée inférieure ; cette bande de fer fut faussée. Trois hommes étaient présents : celui qui, monté sur une échelle, avait entrepris d'arrêter la fuite, un autre qui maintenait l'échelle, et un troisième qui, avec une lampe, éclairait le travail. Tous trois furent brûlés à mort. Le 24 octobre 1898 et le 27 mai 1899, deux graves accidents, produits l'un par un dégagement de boulon comme le précédent, l'autre peut-être par une rupture de boulon, se sont produits dans une même usine de tréfllerie de cuivre. La première fois, la chaudière qui a donné lieu à l'accident était installée depuis peu et n'avait pas encore été mise en service courant. On la faisait monter en pression pour s'assurer de l'étanchéité des joints. Une fuite s'étant

(*) Voir, sur cet accident matériel, la communication faite par 1 M. Schmidt au XX ' Congrès des Ingénieurs en chef des Associations des propriétaires d'appareils à vapeur [Compte rendu du Congrès, p. 18).

déclarée à un pot double de la façade postérieure, un chef d'équipe, assisté de deux hommes, entreprit de l'étancher. Il était armé d'une clef de serrage ; un de ses aides était porteur d'une masse en bronze, du poids de B 1" ,750, pendant que l'autre tenait une lanterne. Tous trois se trouvaient dans une sorte de couloir de l'",20 de largeur régnant à l'arrière de la chaudière; la pression, d'après la déclaration des chauffeurs placés à l'avant des générateurs, était de 2 kK ,5, lorsqu'une détonation se produisit. Une trou ibe d'eau chaude mélangée de vapeur envahit le couloir et ouvrit une porte à deux battants établie entre le couloir et un atelier de tréfilerie voisin. Le chef d'équipe et l'un de ses aides s'enfuirent par cette porte, l'autre aide gagna une issue donnant du couloir dans une cour de l'usine. Mais tous trois étaient brûlés de telle manière qu'ils moururent dans la nuit F, . 23. — Accident du 24 octobre 1898. qui suivit. Il a été reconnu, après l'accident, que le boulon à ancre correspondant à un pot simple C (fig. 23) et à un pot double voisin B s'était détaché sans rupture de la boite 0