Annales des Mines (1900, série 9, volume 18) [Image 236]

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FONÇAGE

PAR

CONGELATION

DU

PUITS

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d'attaque, exceptés les n° 5 2 et 5; on se proposait de les dégager successivement par série de 2 ou 3, en faisant suivre la maçonnerie. Le 24, on continua la recherche du n° 2 et du n° 5 avec la perforatrice électrique. On remarqua alors que le tube 18 bis ne givrait pas bien ; on avait précédemment, le 15 février, reconnu que ce tube était rompu à une hauteur inconnue, et on y avait descendu une colonne de secours; la réparation avait été terminée le 19 février et, à partir de cette date, le tube avait paru givrer. En même temps que l'on observait ce fonctionnement défectueux du tube 18 bis, on avait dû arrêter, le 23 février, à deux heures du matin, jusqu'au 25, à une heure, la circulation du chlorure dans le tube voisin, le n°20 bis, qui avait été percé par un coup de pointerolle. La réparation de ce tube fut faite avec un collier de fer et plomb. Le 25 février, on commença la maçonnerie autour des tubes 10 bis, 12 bis, li bis, 16 bis; le 26, on maçonna autour des tubes 18 bis, 20 bis, 22, 1 ter, 4 bis, 8 ter, 10 ter, et on découvrit le tube 2. — Le tube n° 5 restait toujours à trouver. Le 27 février, on maçonna autour des tubes 1 ter et 3, en continuant le dégagement des autres tubes et la recherche du tube 5. Le 28, on maçonna autour des tubes 2, 2 ter, 19, 19 ter, 17, 15, en continuant la recherche du tube 5. Les tubes 9 et 7, qui givraient mal, furent remis en ordre, et la circulation y fut rétablie. Le 1 er mars, à deux heures de l'après-midi, pendant la continuation de la recherche du tube n° 5, qui en était arrivée à 8 m ,75 du centre du puits, il se déclara une venue d'eau dans la direction des tubes 18 bis et 20 bis, dont le fonctionnement avait été défectueux les jours précédents. On abandonna alors l'exécution du chambrage, et on

DE

LA

MINE

DE

FER

D'AUBOUÉ

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entreprit la pose d'un anneau de cuvelage, derrière lequel on fit un remplissage de béton ; on pensait ainsi arrêter la venue d'eau. A neuf heures et demie, on dut cesser tout travail dans le fond, car l'eau soulevait le plancher sur lequel on travaillait ; on essaya alors de tenir tête à la venue d'eau au moyen de deux bennes à déblais ; mais on n'obtint aucun résultat satisfaisant ; la venue d'eau étant d'environ 250 litres par minute, on no parvenait, avec les euffats, qu'à épuiser la moitié de ce débit. Le 2 mars, à six heures du matin, on renonça à l'épuisement en présence de cette venue d'eau, contre laquelle on ne pouvait lutter. Comme la congélation devait rester impuissante à congeler le liquide en mouvement, on décida de remplir le puits d'eau et, pour éviter que le remplissage se fit par la fissure du fond qui se serait élargie, on installa au jour, dans ce but, deux conduites d'amenée d'eau. La première de ces conduites fonctionna, le 2 mars, à six heures du soir; et la deuxième, le 3 mars, à trois heures et demie du soir. La montée naturelle de l'eau dans le puits, le 2 mars, était de 0 m ,92 par heure, ce qui correspond à un débit de 380 litres par minute. Après adjonction d'une première conduite, l'eau monta de 2 m ,45 par heure. Le lendemain matin 3 mars, elle ne montait plus que de 2 m ,20 par heure ; la montée naturelle était de 0 m ,28 dans le même temps. Le remplissage du puits -fut continué jusqu'au 4 mars, à cinq heures du soir ; on l'arrêta alors pour constater quelle était l'importance de la venue naturelle ; on s'aperçut qu'il n'y avait plus de venue d'eau, et même que le niveau baissait sensiblement dans le puits. On mit alors en route la deuxième machine frigorifique pour activer la congélation. Nous indiquerons plus loin dans quelles conditions eut lieu ensuite la baisse des eaux dans le puits.