Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 327]

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NOTE SUR LES TRAVAUX DE LA COMMISSION

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COMMISSION

DU

GRISOU

3° Expériences sur deslampes diverses. — Postérieurement à ces expériences, la Commission a eu à examiner un certain nombre de lampes de types nouveaux, qui ont été essayés dans ces appareils à mélanges explosifs au repos ou en vitesse : telles sont les lampes à rallumeur par allumettes ou par amorces système Guichot, et la lampe Laune, qui ont fait l'objet de rapports présentés à la Commission par M. Chesneauf), des lampes à essence avec rallumeur Seippel présentées par la C i0 de Lens, etc. 4° Essais de lampes électriques. — Parmi les diverses lampes électriques portatives qu'elle connaissait ou qui ont été signalées à la Commission du grisou, les lampes Sanschieff et la lampe « Stella » de MM. de Gerson et Nicholson ont été soumises, en 1890, à des essais particulièrement prolongés par la Sous-Commission d'expériences. La première est une pile primaire zinc-charbon à un seul liquide formé d'une solution acide de sulfate mercurique ; la seconde est constituée par un accumulateur. Les essais de laboratoire avaient été satisfaisants, mais il était nécessaire de les contrôler par des essais pratiques dans les travaux souterrains : ils n'ont pu être entrepris, les inventeurs n'ayant pas fourni aux houillères les commandes qu'elles leur avaient faites. En tout cas, la Commission s'est préoccupée du danger que peuvent présenter les lampes électriques soit patbris de l'ampoule, soit par les étincelles se produisant an dehors au moment de la fermeture ou de la rupture du courant. Les expériences faites à ce sujet par la SousCommission ont été décrites dans un rapport présenté par elle à la Commission du grisou et inséré aux Annales des Mines (**). Elles ont montré que l'on peut regarder comme (*) Ann. des Mines, 1897, IX* série, t. XI, p. 230, et t. XII, p. 333. (**) Sur Vinflammabilité du grisou par les étincelles provenant du choc de l'acier et sur l'emploi des lampes électriques (Ann. des Mines, 1890, VIII e série, t. XV1H, p. 699).

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tout à fait nul avec les lampes portatives le danger de l'inflammation du grisou par les étincelles électriques provoquées au moment de l'ouverture ou de la rupture du courant, mais que, contrairement à ce qu'on croyait généralement, le bris de l'ampoule peut déterminer l'inflammation d'un mélange détonant d'air et de grisou.

§ III. — GRISOUMÉTRIE.

L'ancienne Commission française du grisou avait étudié tout spécialement la question, si importante au point de vue de la sécurité, de La recherche du grisou dans les mines au moyen d'appareils portatifs permettant d'apprécier instantanément sur place la teneur en grisou des différents points de la mine, ainsi que des appareils de laboratoire permettant l'analyse rapide d'un échantillon d'air grisouteux. Comme indicateurs de grisou portatifs, elle avait essayé plusieurs appareils basés les uns sur les auréoles données par les flammes des lampes au milieu d'une atmosphère grisouteuse, les autres (appareil Liveing) sur l'accroissement d'éclat d'un fil de platine échauffé par un courant électrique. Estimant les premiers plus pratiques et plus précis, MM. Mallard et Le Chatelier avaient étudié dans cet ordre d'idées les auréoles données par des lampes à hydrogène, à alcool ou à huile. L'hydrogène leur ayant paru d'un emploi peu pratique et l'alcool dangereux, avec les types de lampes alors en usage, ils s'arrêtèrent, malgré son infériorité comme sensibilité et précision, à une lampe à huile, type Mueseler, munie d'un écran spécial rendant les auréoles plus faciles à distinguer. Comme appareil de laboratoire, la Commission expérimenta le grisoumètre Coquillion, basé sur la combustion du grisou en contact d'un fil de palladium incandescent,