Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
532
ÉTUDES SUR LES BASSINS HOUILLERS
Sans-Nom, toujours bien recohnaissable, donne une base de raccordement avec Crouzoule et Martinet; MM. Grand' Eury et Platon l'ont reconnue et suivie sans ambiguïté de Mercoirol au Mas Antoinette, au Mas Dieu et au ruisseau Malboisson; les exploitations l'ont suivie sous la montagne Sainte-Barbe, du côté du Pradel et de Laval, et los travaux de la galerie en cours entre Laval et Mercoirol confirment les anciennes assimilations. Il y a donc là un point de départ qui no peut prêter à aucun doute ni à aucune discussion. La couche Sans-Nom est sujette là, comme partout, à des rendements importants; parfois aussi elle détache dos branches divergentes, désignées sous le nom de satellites, qui montrent des allures irrégulières et donnent lieu, pour les affleurements de couches, à des directions locales aberrantes; à l'ouest, la couche est assez régulièrement divisée en trois branches distinctes. Au-dessus de la couche Sans-Nom, se développe dans dos grès blancs, entremêlés de quelques schistes, une série régulière de couches minces et grasses (14 mètres de charbon en 12 couches), dont l'assimilation détaillée avec celles de Bessèges ne peut se faire avec certitude, malgré le parallélisme probable de Velours avec Saint-Emile. On peut dire seulement que la position est la même audessus de Sans-Nom et que les roches encaissantes sont les mêmes. C'était assez pour présumer l'équivalence des deux faisceaux, et l'étude de la flore ne laisse aucun doute à cet égard. On retrouve là constamment les mêmes espèces qu'à Bessèges et à Lalle, notamment : Sjihenopteris chserophylloides, Sph. quadridactylites ; Pecopteris lamuriana, Pec. discreta, P . ellipticifolia, P. erosa; Sigillaria tessellàta, Sig. elliptica, Sig. Defrancei. Les espèces supérieures de Bessèges, caractéristiques des niveaux de Montbel et de Saint-Jean, n'apparaissent pas encore. Les derniers affleurements de ces couches au nord se
BASSIN HOUILLER DU GARD
533
trouvent à l'Affenadou ; plus au nord, les coupes successives n'en montrent plus de trace ; on ne rencontre plus qu'un système uniforme de grattes et poudinguos grossiers, dans des roches essentiellement micaschisteuses, qui semblent former la base de l'étage de la Grand'Combe. Les mêmes roches se continuent au sud outre le Rouvergue et les couches do Sainte-Barbe, qui là leur semblent superposées, ce qui a porté à assimiler les couchés intercalées dans ces terrains à celles du Feljas. D'un autre côté, à l'ouest, une grande faille oblique, celle du col Malportus, juxtapose Sainte-Barbe à la base do la Grand'Combe; il résulte de là une série do données complexes et pouvant paraître en partie contradictoires. On ne peut donc pas s'étonner que de grandes divergences et de longues discussions se soient élevées au sujet de l'âge relatif des couches de la Grand'Combe et de Sainte-Barbe. Je reviendrai en détail sur cette question capitale, après avoir décrit le faisceau de la Grand'Combe. Avant de le faire, il m'a semblé utile d'essayer de résumer les données comparatives acquises sur les faisceaux déjà décrits et sur leurs variations. De ce premier essai, qui laisse provisoirement de côté Molières et Saint-Jean, ressortent avec évidence plusieurs faits qui ne sont peutêtre pas en accord absolu avec los idées généralement admises. On trouve d'abord que tous les systèmes de couches se condensent et s'enrichissent en charbon en montant vers le nord; le système du Feljas, auquel s'applique le diagramme fig. 8, contient aux Pilhos 6 m ,05 do charbon, r>"\20 à Garde Giral, 3 mètres à Combelongue, 2 m ,50 à Bessèges et 2 mètres au Martinet ; il est vrai qu'au sud s'intercale à sa partie supérieure le système de Sans-Nom (avec 5 m ,60 de charbon au Martinet et renflements de 10 mètres, et 4 mètres [?] à Bessèges avec reniflements de 24 mètres), système où l'irrégularité des renflements empêche de suivre les variations d'épaisseur,