Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 185]

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L'ATTELAGE

AUTOMATIQUE DES

VÉHICULES

la troisième, placée au point de la griffe où s'exerce principalement l'effort de traction, rend compte de l'usure correspondante. Ces pointes peuvent être mues séparément à la main, et le coupleur sera condamné comme précédemment, s'il permet à l'une quelconque d'entre elles de sortir à fond. Mais, de plus, une came à trois branches permet de donner simultanément aux trois réglettes certains déplacements partiels, et si le gabarit peut alors entrer dans le coupleur, celui-ci devra être rejeté. En particulier, l'appareil a été construit de façon à condamner un coupleur si son ouverture, primitivement égale à 5 pouces, s'est élargie jusqu'à 5 pouces 1/4. Comme on le voit, l'emploi de quatre instruments très simples permet de résoudre entièrement le problème de la vérification des coupleurs. Il y a là néanmoins des opérations minutieuses et très longues, puisqu'il faut les répéter fréquemment sur tous les appareils en service. Aussi est-il permis d'affirmer que le caractère de précision exceptionnelle qu'il faut donner à l'attelage américain, pour en obtenir de bons résultats, constitue l'une îles objections les plus sérieuses que l'on puisse faire à ce système. Essais mécaniques. —• Le moyen le plus simple et le plus pratique de s'assurer de la bonne qualité d'un lot de coupleurs est de procéder à des essais mécaniques sur un certain nombre de ces appareils, pris au hasard. C'est la méthode qui a été employée dès l'origine par la Commission du coupleur pour ses études. Et quand, récemment, cette Commission a été chargée de rédiger un modèle de cahier des charges à proposer aux Compagnies de chemins de fer, c'est encore à une série d'essais

SUR

LES CHEMINS

DE

FER AMÉRICAINS

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mécaniques qu'elle a attribué, parmi les spécifications prescrites, l'importance prépondérante. Ces essais, choisis de façon à présenter la plus grande analogie avec les exigences du service courant, comprennent cinq épreuves différentes, consistant soit en chocs, soit en efforts de traction. Pour les premières, la Commission a inventé une machine spéciale dont l'emploi exclusif a été recommandé, de façon à rendre comparables tous les essais effectués. Cette machine consiste simplement en une sonnette dont le mouton en fonte, pesant 1 .640 lbs (environ 740 kilogrammes), peut tomber de hauteurs variables, allant jusqu'à 15 pieds, sur l'appareil à essayer, posé sur une enclume. Quant aux épreuves de traction, elles peuvent s'effectuer dans une machine à essayer ordinaire. Les épreuves prescrites sont les suivantes : I. Choc longitudinal sur la griffe. — Le coupleur placé verticalement, la griffe en haut et fermée, doit subir successivement : 1°

li coups du mouton tombant de

'j pieds

IL Choc transversal. — Deux coupleurs sont placés horizontalement l'un en face de l'autre. Leurs griffes sont fermées et supportent une barre qui les relie et sur laquelle s'exercent les chocs. L'ensemble doit supporter successivement : 1°

i coups du mouton tombant de

"> pieds

III. Traction. — Deux coupleurs sont assemblés comme en service et doivent subir un effort de traction de