Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 118]

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couche puissante, on paye au mineur 80 cents (environ 4 francs) par tonne brute de 2.240 lbs. En couche mince, ce prix est augmenté. Dans les galeries principales de roulage, les trains de houille sont remorqués par des locomotives électriques du poids de 8 tonnes. Ces locomotives, au nombre de cinq, peuvent remorquer des trains de 60 tonnes à des vitesses de H à 12 kilomètres. Les travaux du fond comportent, en outre, deux plans inclinés : à la tête de chacun d'eux se trouve un treuil ; l'un de ces treuils est commandé par un petit moteur à vapeur; l'autre reçoit son mouvement du jour au moyen d'une transmission par câble. Dans les puits d'extraction circulent des cages guidées. On emploie le tambour cylindrique et le câble rond en acier. Le personnel employé aux mines de Nanaïmo comprend 641 ouvriers de race blanche et 111 Chinois. Ceux-ci, qui sont employés uniquement au jour en qualité de manœuvres, reçoivent Un salaire allant de 1 $ à 1 $,25. Le salaire des ouvriers de race blanche oscille entre 2 $,5 et 3 $,5. En 1898, la production des houillères de Nanaïmo a été de 520.274 tonnes. En 1897 et 1896, elle n'était respectivement que de 319.934 tonnes et 320.000 tonnes. L'ac croissement est donc considérable (*). La houillère de Wellington se trouve à quelques kilomètres au nord de Nanaïmo. L'extraction se fait par cinq puits dont les plus importants comme production sont les n os 4 et 5. Au n° 5, on emploie parallèlement les deux méthodes d'exploitation par « long wall » et par « pillars and stalls ». Au n° 4, on ne fait plus maintenant que déhouiller ies anciens piliers abandonnés par l'exploitation (*) La tonne dont il s'agit est la gross ton de 2.240 livres avoir-dupoids (environ 1.015 kilogrammes).

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par « pillars and stalls ». La fosse n° 4 a été, à diverses reprises, le théâtre d'incendies violents ; on dut deux fois noyer toute la mine. En 1898, la production des houillères de Wellington a été de 315.038 tonnes contre 297.611, en 1897, et 339.000, en 1896. L'embarquement des charbons se fait à Departure bay, où des appontements importants ont été édifiés par les soins de MM. Dunsmuire and Sons, propriétaire des houillères. Les charbonnages de l'Union Colliery C° près de Comox ont, on 1898, produit 236.395 tonnes contre 246.926, en 1897, et 233.000 en 1896. Le personnel ouvrier comprend 425 travailleurs de race blanche, 225 Chinois et 72 Japonais (*). En 1896, une batterie de cent fours à coke a été construite à Union ; ces fours sont du type « en ruche » (Beehive pattern), le plus primitif de tous. Leur production, en 1897, a été de 17.831 tonnes de coke, dont la plus grande partie a été consommée par les fonderies du Kootenay. On se propose d'édifier sous peu une nouvelle batterie de cent fours. Do 1895 à 1898, l'industrie houillère en Colombie britannique a traversé une crise. De 1.012.953 tonnes en 1894, la production était tombée à 939.654 tonnes, en 1895, 896.222 tonnes en 1896, et 882.854 tonnes en 1897. La cause de cette crise doit être cherchée dans l'état du marché californien. Les houilles de File de Vancouver ont à lutter sur ce (*) La question chinoise n'est pas aussi aiguë dans le Dominion du Canada qu'aux Etats-Unis et, jusqu'à présent, aucune mesure n'a été prise pour restreindre l'immigration. Il est, du reste, à remarquer qu'à côté de l'immigration chinoise il y a l'immigration japonaise, contre laquelle il est plus difficile de se défendre par de simples mesures législatives, étant donnée l'importance politique prise par le Japon depuis quelques années. Tome XVII, 1900.

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