Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 243]

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

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M. Dieulafait avait figuré sur sa coupe une faille verticale limitant le Bégudien dans la galerie, à 1.200 mètres du puits E. Biver, Si nous admettions l'exactitude de cette coupe, il serait peut-être imprudent de pousser la galerie au-delà de cette faille, soit au-delà du point kilométrique 13.500, distant de 1.200 du puits E. Biver, car nous nous exposerions à rencontrer, en traversant la faille, une quantité d'eau que nos moyens d'épuisement ne nous permettraient pas de monter au jour. Il faudrait refermer les barrages. Heureusement il résulte des travaux de MM. Oppermann, Vasseur, Zurcher et Bertrand que, Si l'on peut considérer la coupe de M. Dieulafait comme sensiblement exacte entre le puits de la Mure et la faille du Pilon-duRoi sur 4.400 mètres, espace °ide terrain sera un calcaire du jurassique, probablement marneux, on doit envisager, d'une manière toute différente de celle de M. Dieulafait, la disposition des terrains compris entre cette faille du Pilon-du-Roi et le puits E. Biver, voisin de la faille de la Diote.

J'ai donné, Pl. V,

fig.

1 bis, une coupe de terrains à

Y aldonne (concession Saint-Savournin Sud), mise en évidence par les travaux de mine, et que MM. Oppermann et Bertrand ont publiée.

Les couches et tout le terrain à lignite viennent se plisser sous les terrains plus anciens qui les débordent. A Gardanne, PLV, fig. 2, la coupe de la partie faite dans la galerie montre qu'on n'a pas trouvé la faille indiquée par M. Dieulafait, et que là aussi le terrain supérieur au terrain à lignite déborde sur celui-ci. La coupe Pl. IV, dispofig. 2, montre comment M. Bertrand interprète la sition des terrains dans les zones que nous considérons. Les géologues que nous avons nommés sont d'accord pour admettre que les terrains compris entre le puits

E. Biver et la faille du Pilon-du-Roi ont été énergique

479 ment plissés, de telle sorte que le Bégudien et le Fuvélien, DES MINES DE GARDANNE A LA MER

très étirés, sont venus se placer sous les terrains qui, chronologiquement, devraient se trouver d'eux.

au-dessous

donné la coupe dessinée par M. Bertrand entre le puits de la Mure et le puits E. Hiver, et je transcris ici les conclusions de M. Bertrand. Dès qu'on aura dépassé le puits de la Mure, le perce-

ment se fera presque constamment des deux côtés dans des calcaires tendres et marneux. Je ne vois au Nord que trois points oit la présence de grosses sources soit à craindre Le Grand-Vallon (point 8.650) ; Le voisinage de la faille du Pilon-du-Roi entre 10.900

et 11.100, et la cuvette de Saint-Germain entre 12.300 et 12.600. Tout en indiquant ces possibilités, je ne crois pas à

l'existence des sources au second de ces points, et je crois qu'au troisième, si on ne passe pas au-dessous du niveau des sources, elles ne donneront pas un cube d'eau qui constitue un danger sérieux pour la mine. » Sans adopter comme certaines ces conclusions, quoique provenant d'une telle autorité, il n'est pas téméraire d'admettre que la galerie demeure dans le Bégudien sur une longueur de 2.500 à 3.000 mètres au moins au-delà du Puits E. Biver, soit entre 11.700 et 14.700. Or ce terrain est sec et marneux, et l'avancement devra y être rapide. D'après ce que je viens de dire, on peut calculer approxign mativement le laps de temps nécessaire pour achever la Au 30 juin 1899, nous sommes du côté de la Madrague à 6.700 mètres de son entrée et, du côté de Gardanne à 1.200 du Puits E. Biver (14.700) ou au kilomètre 13.500.