Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 126]

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LE NIVELLEMENT GÉNÉRAL DE LA FRANCE

LE NIVELLEMENT GÉNÉRAL DE LA FRANCE

sidérable à mettre l'oculaire au point qui convient à la vue

d'air, ou, pour mieux dire, l'image des parties utilisées de cette bulle, savoir : ses extrémités et les divisions correspondantes de la fiole. L'observateur vérifie ainsi lui-même et sans se déplacer l'exactitude du calage de la fiole. Ce dispositif écarte les erreurs provenant du tassement qui se produit dans le sol quand on circule autour

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de chacun d'eux. En tournant le moleté de l'oculaire C, on imprime à celui-ci un mouvement hélicoïdal qui le fait avancer ou reculer. Quand l'opérateur a mis l'oculaire exactement au point pour sa vue, il fixe un verrou d'arrêt qui limite la course de cet oculaire dans un sens ; chaque fois qu'il veut faire usage de la lunette, il retrouve exacte-

ment son point en tournant le moleté dans le sens convenable jusqu'à ce que le- mouvement soit arrêté par le verrou (*).

Le perfectionnement de la nivelle, on C. Nivelle. niveau à bulle d'air, consiste dans l'addition de prismes à Croquis schématique montrant la marche des rayons lumineux à travers les prismes._

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du pied d'un instrument, et il dispense d'employer un auxiliaire pour surveiller la bulle pendant les lectures.

Ces résultats sont obtenus au de la bulle entre moyen de deux prismes isocèles Image ses repères, vue dans rectangles en crown-glass P, Q Vccilleton des prismes. (fig.

14), qui sont placés au-dessus

des extrémités de la bulle et qui

en renvoient les images dans une direction parallèle à l'axe de la lunette. Deux autres prismes R, S, placés dans une boîte oblique zv (fig. 10), ramènent ces images au niveau même de l'oculaire. On les FIG. 15. Grandeur naturelle. regarde par un oeilleton spécial oit elles apparaissent comme le montre la fig. 15. Les quatre prismes P, Q, R, S (fig. 14) ne sont pas exactement semblables. Tandis que le prisme antérieur Q et le prisme inférieur S sont des prismes à faces planes, le prisme postérieur P et le prisme supérieur R présentent une face légèrement sphérique, dont le bombement est calculé de façon que les images des deux extrémités la bulle aient même grandeur apparente et soient de vues comme des objets placés à 0ni,30 de distance moyenne correspondant à la vision distincte. Sans ce bombement, les deux images représentant des objets placés à des distances inégales de les divisions de la fiole vues dans le prisme antérieur paraîtraient -

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réflexion totale, servant de miroirs, qui renvoient à l'oeil de

l'observateur placé près de l'oculaire l'image de la

bulle

(*) Les dispositions optiques et mécaniques de cet oculaire sont du colonel Goulier.

plus larges que celles vues dans le prisme le plus éloigné et, sauf le cas où les extrémités de la bulle touchent deux