Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 234]

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DANS LA RÉGION DE SAINT-ÉTIENNE

L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE

qu'après déduction du passif réel le bilan accuse un fonds de roulement entièrement disponible de près de 8 millions. On voit, par te qui précède, que les usines de la Loire non seulement amortissent rapidement leur outillage, mais encore qu'elles constituent des réserves importantes qui leur permettraient, le cas échéant, de traverser une crise ou de renouveler leur outillage et leur matériel, quelque importantes que puissent être les transformations dans les

procédés d'élaboration du fer et de l'acier. Malgré les augmentations chaque jour apportées à l'outillage, malgré des amortissements permettant de faire figurer au bilan la valeur des usines simplement pour mémoire, on constate que les trois plus grandes sociétés métallurgiques de la région possèdent un ensemble de réserves dont le total atteint 41 millions pour un capital social de 27 millions seulement.

C'est là en quelque sorte un trésor de guerre qui permet de voir venir sans crainte les mauvais jours ; son importance est bien faite aussi pour décourager la concurrence que pourraient provoquer les bénéfices réalisés. Les fabrications spéciales de la Loire resteront longtemps encore

indispensables aux nécessités de l'armement ; l'énorme outillage qu'elles comportent, l'obligation de disposer d'un personnel technique et ouvrier exceptionnel, rendent bien

difficiles leur importation dans d'autres régions, où l'on fabrique à meilleur marché. Si elles ont renoncé à l'espoir

de voir revenir les gros tonnages atteints en 1880, les usines de la Loire ont donc presque la certitude.de conserver

les produits chers, qui leur assurent maintenant un chiffre d'affaires suffisant pour rémunérer les capitaux engagés dans l'industrie métallurgique. Saint-Étienne, mars 1899.

461

TABLE DES MATIÈRES.

Page,

INTRODUCTION

357

I.

La métallurgie avant 1815.

L'armurerie et la quincaillerie

361

-- Période de 1815 à 1840.

James Jackson à Trablaine Beaunier à la Bérardière De Gallois. Forges à l'anglaise et hauts-fourneaux au coke

Crise de 1825 à 1830

Le chemin de fer de Lyon à Saint-Étienne. neaux après 1830

368 371 373 371

Les hauts-four-

L'acier au creuset Les forges à l'anglaise Résultats généraux de la période

319 383 385 386

Période de 1840 à 1860.

Pétin et Gaudet. Le marteau-pilon L'acier puddlé. Les bandages sans soudure Les forgerons à Rive-de-Gier Les nouvelles aciéries Formation des grandes Sociétés métallurgiques Résultats généraux de la période

389 392 394 395 397 400

Période de 1860 à 1880.

Les minerais purs. Mokta-el-Hadid Le procédé Bessemer. L'acier doux. Le procédé Siemens-Martin. Les aciers sans sou Mures Le travail mécanique des métaux Les aciers au creuset. L'acier chromé Résultats obtenus de 1860 à 1880

402 404 407 413 415 416