Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 154]

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NOTE SUR LE SYSTÈME D'ENCLENCHEMENTS

BAR.

SERRURES BOURÉ

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quemment qu'après une manoeuvre l'aiguille est abandonnée, sans être recadenassée, dans une position on elle donne

nas ou même sans avoir mis ni la chaîne, iii le cadenas

accès aux voies principales, et la sécurité qu'elle assure n'est guère plus grande que celle que l'on obtient avec

Il existait donc réellement une lacune à combler ; il semble qu'elle le soit aujourd'hui, grâce aux appareils imaginés par M. Bouré, Inspecteur principal adjoint à la Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée. C'est la description de ces ingénieux appareils qui est le but de la présente note. Nous avons été amené à les étudier comme Ingé-

une aiguille munie du contrepoids ordinaire.

Aussi trouve-t-on encore beaucoup d'aiguilles à contrepoids ordinaire, munies simplement d'un système de cadenassage consistant à rendre impossible la manoeuvre de l'aiguille sans que l'on ait dégagé le levier, qui est maintenu par une chaîne. fermée elle-même par un, cadenas. Après chaque manoeuvre de l'aiguille la clef du cadenas est remise au chef de gare ou au stationnaire quand

l'aiguille est cadenassée dans sa position normale. Dans ces conditions, l'agent chargé de la manoeuvre des signaux peut savoir, à tout instant, si des manoeuvres engagent des voies principales.

Ce système de cadenassage était appliqué avec une rigueur aussi grande que possible sur le réseau Paris- Lyon-Méditerranée. Les cadenas des aiguilles et taquets défendant l'accès d'une voie principale s'ouvraient . tous avec une même clef, et cette 'clef était entre les mains de l'agent chargé de la manuvre des signaux, qui avait la consigne de ne s'en dessaisir qu'après avoir Mis à l'arrêt les .signaux de la voie principale, et de maintenir ces signaux à l'arrêt, tant que la clef ne lui serait pas rendue; d'autre part, l'agent employant la clef avait la consigne de ne la rendre à l'agent chargé de la manoeuvre des signaux qu'après que la voie principale était dégagée, et les aiguilles et taquets .recadenassés dans leur position normale. Mais de nombreux accidents sont venus démontrer l'imperfection du système, et malheureusement aucun contrôle, en dehors de la visite des appareils sur place,

ne peut révéler la faute commise par l'aiguilleur qui remet la clef au chef de service sans avoir fermé le cade-

en place.

nieur du contrôle de la Compagnie Paris-Lyon-Médi-

terranée, et avons pu, grâce au bienveillant accueil des autres administrations de chemins de fer, nous tenir au courant des résultats de leurs applications sur l'ensemble du réseau -français. Il nous a paru qu'il n'était pas sans intérêt de les faire connaître. EUT DES APPAREILS,

Les appareils imaginés par M. Bourg rendent, pour ainsi dire, matériellement obligatoire l'application des consignes de cadenassage, en sorte que : IO Pour donner la clef d'une aiguille ou d'un taquet, l'agent chargé de la manoeuvre des signaux est matériellement obligé de mettre préalablement à l'arrêt tous les signaux utiles 2° Il est matériellement impossible d'effacer les signaux, tant que la clef n'est pas rapportée au poste de ma-

noeuvre;

3° Il est matériellement impossible de rapporter cette clef, avant d'avoir replacé l'aiguille ou le taquet dans sa Position normale et de l'avoir assujetti dans cette position Les trois parties de ce problème ont été résolues en munissant les leviers et taquets de serrures spéciales qui remplacent les cadenas actuels. Tome XV; 1809.

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