Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 223]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA MACHINE A VAPEUR 435

434 Tlà0RIE MATHÉMATIQUE DE LA MACHINE A VAPEUR

nient théorique -et' n'a aucune espèce de rapport avec la réalité ; car, Si le cdefficient de conductibilité extérieure

Dans le cas de compression complète il faut faire 01= o dans (22) et (23) et ajouter ces deux équations pour avoir la chaleur totale perdue pendant la compression et' l'ad-

d'une paroi métallique est resté jusqu'ici à peu près inconnu

mission. On a

et a pu être supposé infini par pluSieurs auteurs, on connaît, d'autre part, d'une façon très exacte, le coefficient de conductibilité intérieure, et on sait qu'il est loin d'être infini.

Peut-être M. Boulvin a-t-il voulu supposer que seul le coefficient de conductibilité extérieure ou pouvoir absorbant était infini. Alors, par une compression complète, la plaque se trouverait réchauffée à la température ,de l'admission, mais à sa surface seulement et non -dans son épaisseur ; il ne serait plus exact de dire qu'il n'y aurait pas de condensation pendant l'admission. La perte de chaleur nous serait donnée par l'équation (5) du § XVI, où il faudrait remplacer les T, températures à la surfacé de la plaque, par les températures correspondantes dela vapeur. qui leur sont toujours égales, -puisque le pouvoir absorbant *est infini. D'ailleurs, le zéro des températures étau' toujours supposé être la température à l'admission, on aurait pour la chaleur absorbée parla paroi dans le temps

t

t1 avec t1 110

=

.= 0,05050d

± 0,323280e --E- 0,261101.

Dans le même cas, pendant le dernier dixième de tour la chaleur échangée serait donnée par la formule (13) du présent paragraphe, laquelle devient pour T 1.2= 0,076050d -± 0,4880,

0,4010i

La chaleur totale perdue, dans le cas de compression nulle, serait donnée par la formule (22), où il.faut faire

= 0.

il vient = 0,05050d ± 0,584980,

0,i 27450d + 0,811280e.

De la comparaison des formules (24) et (25),. il résulte

que là quantité totale de chaleur perdue augmenterait considérablement, si h était infini, quand on fait de la compression.

Il y a toujours augmentation de la perte dans le même sens, mais elle est moindre, lorsque le pouvoir absorbant a une valeur finie et constante. Quand il est variable, on a vu plus haut que cela constitue une circonstance aggravante, car la compression a alors pour effet d'augmenter la perméabilité des parois, au moment ois l'admission coinonce.

En définitive, la compression n'atténue en aucun cas l'effet des parois; .contrairement à ce que croit M. Boutvin, Mais l'aggrave dans une forte mesure. La perte qui en résulte sera, en général, supérieure à la perte spéciale de vapeur due à l'espace nuisible et se produisant quand il n'y a pas de compression. On a tenté, à diverses reprises, de réhabiliter l'espace nuisible dans l'idée qu'en faisant de la compressionon pourrait annihiler ses effets désavantageux ou même lui faire jouer un rôle utile 'est à tort, le remède étant pire que le mal. Cet espace est bien réellement nuisible ; il faut donc chercher à le restreindre le plus possible et ne faire en même temps que très peu de compression, pour -réaliser la marche la Plus économique.