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ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX 248 relief les qualités mécaniques remarquables que l'on peut
obtenir pour ces métaux par un recuit à basse température. Nous verrons, en effet, qu'elle a étudié un acier à 12 p. 100 de nickel et 1 p. 100 de chrome, qui, très dur
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ÉTUDE SUR CERTAINS ACIERS SPÉCIAUX
mais susceptible d'être travaillé à l'outil et présentant la limite élastique la plus élevée possible. Pour répondre aux
après un simple recuit au bois flambant, un allongement à la rupture notable, tout en conservant une résistance
propositions de Puteaux, on a coulé presque en même temps au creuset deux lingots qui devaient satisfaire aux désidérata exprimés par ces ateliers. Le premier lingot, marqué N.1 , qui devait être un ferro-nickel à 25 p. 100 de nickel, avait la composition
élevée.
suivante
et très fragile après forgeage et après trempe, prend,
Dans la pratique, on a généralement additionné de chrome les aciers au nickel qui ont reçu des applications. L'action du chrome est assez variable ; mais sa présence n'apporte pas de modification profonde dans les propriétés
du métal. Dans les aciers à faible teneur en nickel, il contribue à augmenter l'action durcissante du nickel dans les aciers à haute teneur en nickel, il donne au métal la dureté minéralogique nécessaire, et il le rend plus facile à travailler sur les machines outils.
II DE L'ACIER AU NICKEL ET AU CHROME, A TENEUR EN NICKEL COMPRISES ENTRE 20 ET 25 P. 100 FABRIQUÉ PAR L'USINE D'IMPHY.
Des recherches qui ont précédé à Imphy la fabrication du Nous allons exposer sommairement, d'après métal NC4.
les renseignements que nous a donnés l'usine d'Imphy, les
recherches qui ont amené cette usine à fabriquer l'acier spécial au nickel et au chrome que nous avons expérimenté. Les premières tentatives ont commencé en janvier 1894.
Les ateliers de Puteaux avaient demandé deux échantillons d'acier-nickel ou de ferro-nickel : l'un très doux, non susceptible de prendre la trempe et présentant un allongement considérable avant la rupture; l'autre très dur,
Carbone Silicium Soufre Phosphore Manganèse Nickel
0,05 0,035 0,030 0,048 0,085 25,88
Dans le but d'éviter à coup sûr toute oxydation, on avait mis dans le creuset, pour 25 kilogrammes de métal,
70 grammes de ferro-manganèse à 70
p.
100 et
25 grammes de ferro-silicium à 10 p. 100. La fusion s'est opérée facilement, et le métal a été coulé dans une lingotière en deux parties, à section carrée de 70 millimètres
de côté. Le lingot cassé présentait une texture caractéristique, qui s'est retrouvée ultérieurement dans tous les lingots à 25 p. 100 de nickel fabriqués à Imphy. De nombreuses aiguilles très nettes partent de la surface, à laquelle elles sont normales, et viennent se couper suivant les 'diagonales de la section ; le centre est formé de petits cristaux constituant un ensemble embrouillé.
Le lingot N.1 a été forgé de manière à donner une barre carrée de 40 millimètres de côté. La barre était très pailleuse, et les veines allaient jusqu'au coeur du bar-
reau. Aussi les résultats des essais de traction ne présentent-ils pas grand intérêt. Ces essais ont été faits sur des éprouvettes tournées de 13,8 de diamètre et de 100 millimètres de longueur entre repères. On n'a pas pu