Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 128]

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consistant en une galerie de niveau ouverte sur la rivedroite du petit ruisseau de Mezzane, affluent du Fiuminale qui.. se jette dans la mer à Saint-Florent, étaient inaccessibles par suite de l'éboulement de la galerie quancl nous les avons visitées en 1887 ; néanmoins nous avons

encore pu voir dans les déblais quelques fragments de schistes charbonneux entremêlés de petits lits de combustible. D'après les renseignements que nous avons pu, recueillir auprès d'ouvriers ayant travaillé à ces fouilles, la couche occùpait à peu près le contact entre les schistes

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et les grès, elle avait de 0'1,50 à 0rn,60 de puissance, mais était très impure, au point que sa combustion ne.. pouvait être entretenue que par l'addition de houille, de bonne qualité. Il ressort d'ailleurs très clairement de. la disposition géologique des lieux que l'étendue - de la couche en ce point ne peut qu'être insignifiante et que ce

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Mines métalliques. Fer. Il n'existe en Corse qu'une seule mine de fer, celle de Farinole et Olmeta (*), concédée le 27 juin 1849(superficie de la concession, 1.075 hectares) . Cette mine est inexploitée depuis longtemps, elle n'a d'ailleurs jamais été l'objet de travaux sérieux d'exploitation. Le minerai qu'on y rencontre est du fer oxydulé magnétique agissant énergiquement sur l'aiguille aimantée et redermant probablement à une dose très faible du fer chromé. Il forme des lentilles- phis ou moins épaisses et -continues dans la serpentine présilurienne. qui constitue

presque exclusivement la masse des deux mamelon,;

gisement n'a aucune valeur industrielle. Sous Palasca, à la limite de la bande gneisPalasea. sique de la Magne et des terrains éocènes très développés -à l'est, les travaux du chemin de fer ont mis à nu des

(703 et 769. de la carte d'État-major) situés au nord .de

schistes noirs charbonneux, qui renferment parfois de-

était inexploitée, mais il existait déjà un assez grand nombre d'attaques peu profondes pouvant remonter, dit Gueymard, à une centaine d'années. Le minerai qui en a été extrait a peut-être servi à alimenter, pour une partie au moins, l'ancienne forge qui existait autrefois sous Olmeta, non loin de la Marine de Negro, et qui était déjà ruinée - l'époque oû cet ingénieur visita la Corse.

très minces filets d'un combustible qui est probablement du

même âge -que le précédent. Comme il n'y a pas été fait

de recherches, nous ne citons Ce gisement que pour mémoire. Ponte-Leecia.

Il en est de même de la

couche-

signalée par M. Hollande dans son ouvrage sur la Géolo-

gie de la Corse, comme existant dans le lit du Golo, à 3 kilomètres au nord de Ponte-Leccia, à la hauteur des mamelonsRodaggio, et qui, intercalée dans le poudinguede Francardo, aurait Om ,60 d'épaisseur. Ce combustible serait donc non de la houille, comme dans les gisements de la côte .nord-ouest, mais du lignite, - comme à Poggio d'Oletta et -Palasca.

Farinole.

(*) Cette mine fut visitée en 1820 par 'Gueymard, qui en parle d'Une

façon assez détaillée. A cette époque, comme aujourd'hui, la mine

Les anciennes forges d'Orezza, du Fium'Alto, de Casalta, de Bucatojo, de Saint-Blaise et de Distendino, encore actives en 1820, ne tiaitaieut que du minerai de l'île d'Elbe ; toutefois le minerai de Farinole aurait

probablement pu y donner de bons résultats, moyennant certaines

améliorations de détail dans le traitement. Voici en effet en quels ti rmes en parle Gueymard « La mine de Farinole fut essayée il y a quelques années à l'ancienne e forge de Murato. Elle donna des fers excellents, et qui surpassèrent toute attente : seulement le produit fut moins grand qu'avec celui de l'Elbe ; mais il ne faut l'attribuer qu'au mode de traitement qu'on faisait subir au minerai. En effet, ce minerai, plus riche que celui d'Elbe, est moins poreux. Comme on ne détruisait pas sa compacité, e il en résultait que, dans la première opération, il se faisait beaucoup de coulières, qui ne pouvaient se réduire lors de la fusion 11 eût fallu chauffer le minerai, le jeter dans l'eau pour le fendiller, et le traiter ensuite comme celui de l'Elbe. »