Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 37]

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SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE OU GLOBE 67

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cette pâte ou ce mortier, au volume apparent total; le vide comprenant le volume occupé par l'eau d'imbibition et par l'eau hygrométrique à l'exclusion de l'eau de combinaison, qui fait évidemment partie du plein (*) » Pour obtenir l'imbibition complète des éprouvettes, la Commission préconise soit l'emploi du vide qui permet d'arriver rapidement à une élimination presque complète de l'air logé dans les pores, avant de pratiquer l'immersion, soit celui de l'eau bouillante grâce à laquelle les»

bulles d'air se dilatent et se dégagent. Elle fait d'ailleurs remarquer que-, quelle que soit la durée de la dessiccation de l'éprouvette à l'air ambiant, l'eau hygrométrique (qui occupe 6 à 7 p. 100 du volume total dans les mortiers.

de ciment) ne peut être éliminée, de sorte que le remplissage des pores par l'air est imparfait. Cet inconvénient

est atténué quand on recourt à l'étuve ; néanmoins,

il.

subsiste quelque incertitude sur les chiffres exprimant la porosité.

Relation théorique entre la porosité et la densité. Il existe entre la porosité d'une substance et sa densitéune relation théorique très simple que nous allons établir.. Si l'on désigne par r le volume total des pores compris. fous l'unité de volume d'un corps solide, par D sa densité à l'état naturel, .par LI la densité du même corps supposé réduit à l'état où sa compacité est à son maximum,. on a:nécessairement l'égalité D,

dans laquelle le premier terme représente le poids de la matière compacte occupant le volume 1 D'où

=

,

D

(*) Rapport °Migrai: Matériaux autres que les métaux, t. ; 1894.

Cette formule montre que la porosité augmente à mesure que la densité D diminue. Il est à remarquer qu'elle ne cesse pas d'être vraie si à représente la densité d'une substance fortement

agrégée, mais cependant plus ou moins éloignée de son maximum de compacité. Alors y exprime non la porosité totale, mais un degré de porosité relatif. Porosité partielle, mesurée par le volume de l'eau d'imbiSi l'on consulte le tableau, précédemment

bition.

donné, des expériences qui ont été exécutées au laboratoire de l'École des Ponts et Chaussées sur les pierres de taille, on constate que, dans l'ensemble, quoique d'une. façon assez souvent irrégulière, le volume d'eau imbibée va en augmentant si l'on considère les pierres essayées, en allant des plus denses aux plus légères. Le volume par mètre cube de l'eau d'imbibition qu'on a constaté pour ces diverses pierres représente seulement une fraction de la porosité, comme on peut aisément s'en assurer. .

En effet,

si

D

A

,

1

l'on calcule, au moyen de la formule

la densité

du plein, c'est-à-dire de la partie

imperméable à l'eau, pour la série des pierres dont le tableau fournit le volume d'eau imbibée, on trouve que cette densité oscille autour de 2,50. Elle est moindre dans les pierres légères ; ainsi elle ne dépasse pas 2,225 pour le calcaire de Billy-sur-Aisne. Au contraire, elle est plus grande dans les pierres lourdes, comme la pierre de Senlis où elle atteint 2,66. Mais elle demeure, dans tous ces calcaires, inférieure à la densité du spath-fluor (2,73) ou du marbre (2,8 à 2,9) qui sont les roches, de composition analogue, connues comme étant, les plus compactes.

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