Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 35]

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62 SATURATION HYGROMÉTRIQUE DE L'ÉCORCE DU GLOBE

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saturation, du moins d'imbibition prolongée, de 41 pierres calcaires provenant des carrières de 14 départements, et la résistance correspondante. Nous avons extrait ces dernières indications du Répertoire, et nous les avons réunies dans le tableau ci-dessus, que nous croyons utile de publier, en y ajoutant : 1° la

de la craie sèche. C'est que la craie, comme on l'a vu précédemment, a tout particulièrement le don d'absorp-

proportion d'eau en volume et en poids, que les pierres

et 28 p. 100 (pierre de Billy-sur-Aisne précédemment

soumises aux essais ont absorbée; 20 le rapport de la résis-

tance moyenne qu'elles ont offerte à l'écrasement, dans les deux états d'imbibition et de siccité naturelle. Dans ces essais, la dessiccation avait lieu à une température comprise entre 30 et 40° C. Observations sur la densité, la porosité, la résistance des

pierres de taille. - La lecture de ce tableau suggère différentes observations. Bien que-toutes les pierres de taille soumises aux essais aient 'sensiblement la même composition chimique, puis-

qu'elles sont constituées par du carbonate de chaux, en négligeant les impuretés qui s'y trouvent, mêlées en petite quantité, leur densité diffère considérablement, et en même temps, mais en sens contraire, leur porosité ou bien la quantité d'eau qu'elles absorbent, si l'on veut s'exprimer plus exactement. Ainsi, pour ne prendre que les. extrêmes, le calcaire à grains très fins- de Senlis (Oise), qui pèse 2.407 kilogrammes par mètre cube, n'a absorbé, lors des essais, que 97 litres d'eau par mètre cube on 4,5 p, 100 de son poids, tandis que le calcaire de Billy-sur.-Aisne (Aisne) à grains fins, pesant seulement 1.373 kilogrammes, a absorbé

.383 litres d'eau, soit. 28 p. 100. D'ailleurs, la craie de Chancelade (Dordogne) pesant bien davantage (1.945 kilogrammes) a montré un pou-

voir absorbant exceptionnel de 445 litres en volume, auxquels 'correspond un poids proportionnel de 22,9- p. 100

tion.

Les chiffres extrêmes relatifs à la proportion d'eau qu'ont absorbée les pierres de taille soumises à ces essais sont les' suivants : 1,13 p. 100 (calcaire de La Ferté-Milon)

citée). Beaucoup de ces pierres ont absorbé plus de 10 p. 100 d'eau. Si l'on calcule la moyenne des 41 résultats inscrits dans l'avant-dernière colonne du tableau, on obtient le chiffre de 14 p. 100. La résistance à sec offre un lien évident avec la densité. La pierre de Senlis résiste à la pression de 885 kilogrammes par centimètre carré ; mais c'est là un chiffre exceptionnellement élevé. Le calcaire de Saint-PierreGanivet (Calvados), qui pèse presque autant (2.403 kilogrammes), et qui n'absorbe que 3,2 p. 100 d'eau, s'écrase sous 323 kilogrammes ; la craie de Chancelade, sous 155; le calcaire de Billy-sur-Aisne, sous 38 ; et, de même, celui de Sermoise, qui pèse 1.455 kilogrammes par mètre cube, c'est-à-dire un peu phis que le précédent. D'une façon générale, la résistance à seb croit très vite avec la densité. La progression n'est pas celle qu'ont indiquée Claudel et .

Laroque (Pratique de l'art de construire), au dire desquels la résistance serait proportionnelle au cube de .1a densité. Un examen détaillé que neus avons fait de la série des essais consignés dans le Répertoire nous permet ,de conclure qu'elle augmente beaucoup plus rapidement. Quant à la diminution de résistance occasionnée par l'imbibition, elle n'est pas aussi variable qu'on pourrait le supposer.

Nous avons inscrit dans le tableau qui précède le rapport de la résistance de la roche imbibée d'eau à celle de