Annales des Mines (1897, série 9, volume 12) [Image 7]

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TRAVAUX DE RECHERCHE EXÉCUTÉS A MEYMAC

TRAVAUX DE RECHERCHE EXÉCUTÉS A :mumAc

dans les déblais d'excavations d'âge très reculé. Si

et acide tungstique -hydraté, auquel M. Carnot donna

jamais on y recherchait ce métal, on trouverait un guide précieux, dans les indices favorables ou contraires, reconnus sur des gisements similaires. Aussi, ayant suivi de près les récentes explorations de Meymac, ai-je

le nom de meymacite.

pensé qu'il ne serait pas sans intérêt d'en donner une

quartz, dont la cassure est blanche, à éclat gras et très

description qui en fixe le souvenir.

esquilleuse.

Les gisements de Meymac ont été découHistorique. verts, en 1867, par M. Vény et M. Ad. Carnot. M. Vény,

èonducteur des Ponts et Chaussées, en cherchant des matériaux d'empierrement pour la route de Tulle à Clermont, fit abattre près de cette route un affleurement de quartz blanc, laiteux, qui pointait au-dessus du granite sur le flanc Est de la montagne dite des Gardes, à 1 kilo., mètre environ au sud de la ville de Meymac. Cet affleurement formait une masse de dimensions très restreintes, 10 mètres de longueur sur 4 de largeur, limitée en tous

sens à la surface par le granite à mica noir et à grain moyen, qui constitue la masse de la montagne. En l'abat-

tant, on mit à découvert des blocs d'un minerai noir, lourd et brillant, que M. Carnot, alors Ingénieur des Mines à Limoges, en tournée d'inspection dans la Corrèze, reconnut pour être du wolfram. Il encouragea les recherches, se fit envoyer des échantillons pour les examiner dans -son laboratoire et revint plusieurs fois visiter les travaux. Il découvrit ainsi divers .minéraux, qu'il analysa et décrivit plus tard avec détail(*) : bismuth natif, pyrite de fer, mispickel sulfuré, et hydrocarbonaté; carbonate, sulfate, chlorotrès faiblement cobaltifère; wolfram, shéelite, phosphate et molAdate de plomb ;

de manganèse. L'oxyde de fer teinte souvent les joints du

Dans le but de reconnaître en profondeur la masse .quartzeuse, on fonça un puits à son extrémité Nord-Est (puits n° 1), et on ouvrit vers le Nord une galerie d'écoulement, qui, amorcée au pied de la Colline, vint aboutir nu puits à 24 mètres de profondeur, aprè-sun parcours de 156 mètres. Quelques galeries exécutées au niveau asséché par la galerie d'écoulement firent reconnaître une masse importante de pyrite de fer légèrement cuivreuse et bismuthifère. Au milieu des échantillons qui lui furent envoyés à cette époque, M. Carnot signala un cristal isolé de cassitérite de près de 1 centimètre de longueur. C'était le premier indiCe de l'existence, reconnue plus tard, d'un gîte de minerai d'étain. En même temps, M. Vény explorait les environs et on reconnaissait plusieurs affleurements :-

1° A 400 mètres 'environ à l'Ouest du puits n° 1, au fond de la tranchée du chemin de fer de Tulle à Clermont, un pointement de quartz .stérile, qu'on chercha à recouper, sans y parvenir d'ailleurs; par le puits dit n° 2, profond de 24 Mètres et -une galerie de quelques mètres vers le Sud; 2° A 265 mètres au Sud-Ouest du puits n° 1, une masse de roche porphyrique renfermant dans sa pâte divers .

minéraux, entre autres du sulfure de bismuth, et_ qu'on explora par le puits n° 3, profond de 20m,80; 3" A 1.. kilomètre environ à l'Est-Nord-Est du puits n° 1, près du village de .1a Grange,. une masse de cette même roche porphyrique, parsemée de quartz blanc, également .

(") Association pour l'avancement des sciences. Congrès de Lyon, C. R. de l'Aca-

Annales de Physique et de Chimie, 1874 ; 1873; démie des Sciences, etc.

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Ces matières étaient accompagnées d'oxyde de fer hydraté en masses caverneuses et d'un peu d'oxyde