Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 142]

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fiTUDES SUR LES CHAMPS AURIFÈRES

DE LYDENBURG, DE KAAP ET DU CHARTERLAND

beaucoup de fractures sont remplies par des dykes dio-

morphisation et, à l'intérieur, elles 2,ontinuent à manifester

ritique s

des plans de cassures parallèles à celui du reef, et ce cas est général dans tout le district. Il y a eu plutôt imprégnation, comme au Rand, par ces plans de cassures, géné-

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L'or existe dans les conglomérats, dans les schistes,

même dans les grès et les quartzites, sans parler de quelques alluvions aurifères, le lbng des dykes de dicirite qui sont aussi quelquefois aurifères. Mais, quelle que soit

ralement aquifères, et-l'imprégnation aurifère s'est produite

la nature de la roche, c'est un fait assez remarquable

de quartzites, qui s'y prêtent plus ou moins facilement par

qu'on peut limiter l'imprégnation aurifère très étroitement,

leur structure, et dans les fentes ou cavités qui peuvent y exister. C'est à cela qu'il faut attribuer aussi la formation de veines ou de poches quartzeuses, lesquelles constituent très souvent les gîtes aurifères, quartz tantôt blanc, tantôt noir 'et caractéristique, d'une grande partie des gisements de De Kaap. La couleur noire de ce quartz

suivant des zones très longues, mais dont la largeur ne dépasse souvent pas plus de 30 mètres et atteint 100 à 150 mètres. Dans une de ces zones on compte une ou plusieurs bandes aurifères, le plus souvent une seule semble

être exploitable, et, quand elle cesse, c'est parfois une autre qui subit une amélioration. De chaque côté .d'une zone on peut faire un ou plusieurs kilomètres sans en ren-

contrer de nouvelles. Ce cas est général, à Moodie's comme à Sheba hill, comme à Steynsdorp. Perpendiculairement, ou à peu près, aux strates, existent de nombreuses fentes et cassures, souvent rempfies par des dykes

éruptifs, notamment aux points où les alignements su'bissent de fortes courbures, comme au sud de Barberton et à Sheba hill. L'or, nous le répétons, se trouve indifféremment dans les feuillets de schistes, les grès, les quartzites ou les conglomérats. Nous citerons des exemples de tous ces cas. Les nombreuses fentes et cassures que nous signalons n'ont cependant guère produit dans les roches de véritables filons dé fracture. Il semble que la nature de ces roches s'y prête mal, elles se sont plutôt fendues suivant des plans de Clivage et sans que presque jamais il y ait eu formation de failles importantes par le glissement des

deux parois l'une sur l'autre. Cependant nous verrons quelques reefs comme celui de Joe's Liick, qui ont certains

caractères des filons de fracture. Mais, là encore, les deux épontes ne présentent pas de phénomènes de méta-

à l'intérieur des strates, soit de schistes, soit de grès ou

peut être attribuée à des particules bitumineuses qui jouissent de la propriété de précipiter l'or ; on a constaté dans plusieurs gîtes aurifères du Transvaal la présence de ces particules charbonneuses. Les fissures aurifères sont donc limitées dans le sens de leur alignement, elles doivent l'être également dans le sens de leur profondeur ; nous verrons cependant que, lorsqu'il y a une concentration véritable en un point, elle paraît se développer beaucoup plus en profondeur qu'en direction. Pour décrire les mines que nous avons visitées dans ces

districts, nous suivrons l'ordre de l'est à l'ouest, en commençant par la première bande de strates, qui va des Three Sisters à Sheba hill et à Moodie's et paraît continuer jusqu'à Carolina ; puis nous décrirons la seconde bande depuis

Pigg's Peak au Swaziland jusqu'à Steynsdorp sur le Komati. § 1.-- BARBERTON OU DE KAAJP.

En suivant les reefs de Barberton sur la carte, fig. 1, Pl. VI, on verra qu'ils forment cinq groupes distincts bien que paraissant se prolonger les uns les autres. Ces