Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 50]

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RAPPORT SUR LES EXPÉRIENCES DE BLANZY

blie de façon que le poids d'explosif par mètre courant, évalué en kilogrammes, soit le 1/100° du volume de la galerie par mètre courant, évalué en litres. A cette densité de chargement de 1 /100° correspond, en cas d'explosion, une pression moyenne ne dépassant pas 1.00 kilogrammes par centimètre carré, quelle que soit d'ailleurs la longueur de la galerie et, par suite, la charge totale.

2° La galerie d'accès reçoit un tampon ou piston mobile, du même diamètre que la galerie, susceptible de s'appliquer, par un déplacement égal environ à son diamètre, sur un siège plan formé par un rétrécissement de cette galerie. La disposition générale en T, adoptée pour la dynamitière, a pour but- de soustraire le dispositif d'obturation

aux surpressions qui se produisent, dans la détonation de charges allongées, aux extrémités des capacités dans lesquelles se trouve répartie la charge. En temps normal, le tampon reste éloigné de son siège,

et la communication, de part et d'autre du tampôn, est assurée par une galerie de dérivation doublement coudée en vilebrequin. En cas d'explosion, le retard qu'éprouve la chasse de gaz à parcourir le vilebrequin, et les pertes de charge dues au triple changement de direction rectangu-

laire imposé au courant gazeux, permettent au tampon d'arriver sur son siège avant qu'il se soit produit un écoulement sensible par la dérivation.

30 Les expériences de la Commission ont montré que ce fonctionnement théorique, était réalisé non seulement sous les pressions moyennes de 25 à 30 kilogrammes par centimètre carré, mais encore SOUS des pressions très faibles ne dépassant pas 1 kilogramme par, centimètre

carré. Il y avait lieu, par suite, d'admettre a fortiori

CONDITIONS D'ÉTABLISSF,MENT DES DYNAMITIERES

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l'efficacité du dispositif sous les pressions élevées, à la condition que le f ampon obturateur et le siège d'appui fussent susceptibles .de résister, sans dislocation, aux chocs et aux pressions résultant du fonctionnement normal.

Les conditions de résistance des tampons obturateurs ont été expérimentées par la Commission sous l'action d'explosifs détonant par l'amorce au fulminate, à la densité de 1/100' admise pour le chargement des dynamifières.

Cette étude a conduit la Commission à un type de tampon cylindrique, de longueur égale au diamètre de la galerie, combiné avec un siège plan présentant un orifice

circulaire dont le diamètre est les 2/3 du diamètre du tampon.

Le tampon est constitué par des rondelles de carton ou de bois simplement clouées les unes sur les autres. Ce mode de formation des tampons se prête au montage dans la mine, sans difficulté de passage des éléments par l'orifice rétréci du siège, en raison de la flexibilité du carton, pour les tampons du premier type, et du mode de construction des panneaux de bois par segments assemblés, pour les tampons du deuxième type. Les expériences de la Commission ont porté sur des tampons de 27, Centimètres de diamètre et, dans tous les essais, au nombre de 12, les tampons de ce type ont résisté, bien qu'il y ait lieu de considérer les percussions auxquelles ils étaient soumis comme plus violentes que celles qu'entraînerait l'explosion d'une dynamitière disposée en fornie de T, suivant le dispositif indiqué plus haut.

Dans ces expériences, le siège d'appui des tampons était constitué par une plaque métallique de grande résis, tance,