Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 309]

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NOTE SUR LA GRANDE COUCHE DE VILLARS

ET LA FAILLE DE LA RÉPUBLIQUE

ou du Furens, faille Sainte-Catherine, doit présenter un rejet de plus en plus grand, en allant de l'Est à l'Ouest.. L'amplitude de cette faille qui, d'après M. Grüner, serait

la 8' couche dans la région des Puits du Treuil et de la Pompe est trop connue pour que j'aie à y insister. On sait qu'elle était formée de deux .bancs, le banc du Mur,

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déjà de 655 mètres, sous le Furens, après sa jonction avec la faille du Soleil, serait de plus de 750 mètres, en face du Puits de la Ohana, avant qu'elle-ne se réunisse à la faille duFurens, et augmenterait, par. suite; encore plus à l'Ouest.On ne connaît au- mur de cette faille que les affleure-

ments du faisceau de la 15°, sous lesquels se trouve l'étage stérile de Saint-Chamond. On est donc en droit de

penser que plus on s'avance vers l'Ouest, plus il doit être facile, en profitant de l'importance de 'cette faille, de retrouver l'étage de Rive-de-Gier, dans lequel on peut espérer trouver, sinon la prolongation de la Grande Couche de Rive-de-Gier, du moins des richesses houillères contemporaines. Le développement actuel des travaux permet, je crois,

de montrer que la Grande Couche de Villars n'est pas la 8', mais bien la 13° du bassin de Saint-Étienne, et que l'importance du rej et de la faille de la République est loin d'être aussi considérable que je l'indiquais plus haut dans la partie Occidentale du bassin houiller 'de la Loire. C'est ce que je vais essayer de montrer ici. On peut se reporter pour tout ce qui va suivre aux- feuilles de l'atlas .

de la description du bassin houiller de la Loire, et notamment aux planches IX, XII et XIII. Mais j'ai indiqué sur le plan n° I, Pl. XVI, les principales indications de ces planches, et notamment les directions générales des failles de la République, de Sainte-Catherine, de Côte-Chaude. Le plan n° II, Pl. XVII, indique, au contraire, avec détail, les résultats des travaux Souterrains dans la région comprise entre les Puits de la Ghana et du Treuil.

La 8° Couche à l'Est du Furens.

La composition de

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qui mesurait 3'1,25 .et 3111,50, aux Puits du Treuil et de la Pompe, et la Crue, au toit, mesurant dans. ces puits 1'1,75

et 2"V10. Le nerf qui séparait ces deux couches n'avait que 1 mètre et 1,50 d'épaisseur. La coupe que je donne (fig. 1, PL XVI) pour le Puits de la Pompe diffère. un peu de celle qui précède ; elle provient de l'ouvrage de M. Gruner et correspond à une zone oh la Grande Couche est encore plus épaisse. Le nom même de la Crue indique assez quelle était la nature du charbon de cette couche. La Grande Couche, au contraire, donnait- des 'charbons gras ordinaires et du

charbon à coke. On avait aisément au Treuil des toutvenants à 10-12 p. 100 de cendres et à 27-28 p. 100 .de matières volatiles. Les charbons étaient, d'autre part, très peu sulfureux.. (Gruner, p. 105.) Si on se dirige du Puits du Treuil, vers le Nord et le Nord-Ouest, on voit l'intervalle entre les deux couches augmenter ; en mêMe temps, la Grande Couche dinnnue d'épaisseur. Elle ne mesure plus que 2'1,40 au Puits de la Manufacture, et encore la partie inférieure de la Couche est-elle uniquement formée par de la moure (0'1,40), et 3m,50 au Puits, Avril, de la- concession cru quartier Gaillard. La Crue est à la Manufacture à 8m,40, au toit de la Grande Couche ; -elle est à 9m,80 de. celle-ci au Puits Avril ;

au Puits des Mottetières, enfin, on ne la trouve

plus qu'à 30 mètres, au toit de la Grande huitième. Enfin, la Crue diminue d'épaisseur, et sa composition varie en marchant dans le même sens. Elle est représentée par deux bancs de lm,05 et de 1'1,66 au Puits dé la Manufacture ;

le banc supérieur, de

étant lui-même divisé en 3 bancs, représentant une épaisseur totale de charbon de 1°1,10. Au Puits Avril, elle se compose de 2 bancs de 0111,65