Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 279]

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RECHERCHES EXPERIMEI,ITALES

son coefficient de dilatation. On en tire h = om,028.

De même, pour le diamètre de 0°1,02, le calcul fournit

SUR L'ECHAUFFEMENT DE L'AIR

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de 32,69>< 384 X 0,022, soit 276 kilogrammes d'air, qui exigeront, pour leur circulation, une dépense de travail de 276>< 21--=--- 5.796 kilogrammètres, ou encore 77 chevaux. Un calcul analogue fournirait, pour le condenseur à tubes de 011',02, 69 chevaux.

h = Orn,040.

On peut alors, comme suit, se rendre compte du travail qui sera absorbé pour assurer la circulation de l'air dans le faisceau tubulaire. Admettons que l'appareil soufflant consiste simplement en un piston P de section s refoulant à la conduite A l'air contenu dans le cylindre C.

Ces chiffres théorique devraient être, bien entendu, majorés dans une notable proportion, au moins doublés, pour se rapprocher de la réalité, et on peut dire, sans crainte d'être taxé d'exagération, que c'est une fraction égale à douze ou quinze centièmes de la puissance de la machine qui devrait être employée à l'envoi de l'air frais dans le condenseur. Il y a encore lieu de considérer que l'appareil soufflant aurait à assurer le tirage du foyer, soit à faire passer dans le faisceau tubulaire de la chaudière une vingtaine de kilogrammes d'air par seconde. L'application d'un condenseur à air aux locomotives se

traduirait donc par une perte de puissance que nous

La résistance rencontrée par le piston sera égale à 1.000sh kilogrammes, et le travail développé pour mettre en circulation le volume d'air si aura pour valeur 1.000sh x 1 kilogrammètres, soit 1.000h par mètre cube

d'air, ou encore

1000h 1,3

par kilogramme.

Si nous appliquons cette expression au cas des tubes de 0,04, nous trouvons un travail de 1.000 X 0,028 ___ 21 kilogrammètres par kilogramme d'air. 1,3

Or, par seconde, à la vitesse de 15 mètres, chaque tube

de 0,04 débite (Voir les tableaux) 04,022 d'air, et le nombre des tubes du condenseur est de 32,69 X 384. Le poids total de l'air débité par seconde est en conséquence

venons d'évaluer à, 12 ou 15 p. 100. Elle aurait encore pour conséquence de comporter l'adjonction aux locomotive:

1° d'un appareil tubulaire d'un volume énorme et d'un poids de 30 à 35 tonnes, en y comprenant les châssis sur roues nécessaires pour le porter ; 2° d'un apparèil soufflant qui serait également fort encombrant, puisqu'il 'aurait pour fonction de refouler dans le condenseur proprement dit un volume d'air de 200 mètres cubes par seconde. On peut même se demander si un tel appareil soufflant pourrait être établi. La turbine d'un ventilateur à force centrifuge débitant nn tel volume et marchant à la vitesse de 200 tours par minute devrait avoir au moins 5 mètres de diamètre, ce qui permet de se figurer le volume total qu'il occuperait ce serait un monument qu'un train ne saurait emmener. Quant à l'emploi d'un souffleur à piston, il serait tout à fait irréalisable, attendu que l'appareil devrait comporter