Annales des Mines (1896, série 9, volume 9) [Image 237]

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OSCILLATIONS DES RESSORTS

THÉORIE DE LA STABILITÉ DES LOCOMOTIVES

Les oscillations du bâti d'une locomotive sur les ressorts

5 11

100

d'une machine à quat 'e essieux on linaires il =121, soit 20

environ

5. 6

Si, au lieu de faire l'hypothèse = P, ce qui revient it 2

dire que chaque roue du bogie a la même charge que les roues motrices, on pose Q = P, d'on il résulte que la charge du bogie est la même que celle d'un essieu moteur (la vérité est comprise entre ces deux limites, et le dernier cas serait celui on on substituerait un bogie à l'essieu porteur d'avant d'une machine à trois essieux), l'expression du déplacement .z0 serait la suivante : zo

18

( ± )t

sin mi t

7, cos m

t),

et il est, avec le déplacement des ressorts d'a-vant de la machine à trois essieux, qui lui est identique sous tous les rapports, sauf en ce qui concerne l'essieu porteur, dans le rapport : 18

55

= 408

soit un peu moins de .

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5

Il en résulte qu'il y a un très grand avantage, dans une machine à deux essieux accouplés placés à l'arrière, à avoir un bogie à l'avant au lieu d'un essieu porteur. En résumé, le bogie a pour effet d'atténuer considérablement les oscillations du bâti d'une locomotive. C'est en

cela que consiste, pour une bonne part, sa très

réelle

supériorité. Les principales conclusions qui. se dégagent de l'étude ci-dessus sont les suivantes

dépendent de la vitesse de marche et passent par un maximum pour certaines vitesses qui, souvent, sont précisément les vitesses usuelles des trains de voyageurs ; Les oscillations du bâti font varier considérablement, non pas tant la charge s'appuyant sur les ressorts, mais les tensions de ceux-ci, c'est-à-dire filialement la pression

exercée par les roues sur la voie. Cette pression peut, dans certains cas, se trouver réduite au simple poids de la rode. L'ensemble des rails et des traverses peut alors être ripé par l'effet du mouvement de lacet, et, si, dans ce dernier mouvement, le mentonnet vient exercer contre le rail .une réaction latérale qui, multipliée par le coefficient

de frottement, donne un produit supérieur à la pression verticale de la roue sur le rail, cette roue peut monter sur le rail et dérailler sans autre cause. On conçoit, d'ailleurs, .que cette coïncidence de la. décharge d'une roue avec le maximum d'adhérence dit boudin an rail ne doive se produire que tout à fait accidentellement. Nous discuterons ces questions dans la deuxième partie de notre mémoire.

La stabilité d'une machine dépend d'un certain nombre d'éléments dont le rôle a été interprété dans l'étude qui précède. On peut aisément comparer les divers types de

locomotives au point de vue de la stabilité, et on a les moyens dé calculer les divers éléments constitutifs d'une machine, de façon que son maximum de stabilité corresponde à la vitesse de marche moyenne qui lui est assignée, Bourges, novembre 1895.

(La suite à une autre livraison,)