Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 207]

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MÉTHODES D'ANALYSE DES FONTES,

DES FERS ET DES ACIERS.

et les aciers très doux, à teneur plus basse, le même procédé ne convient plus. Stead a cherché à rendre la

de l'acier-type, tel que le produit de ce poids par la te-

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méthode colorimétrique applicable aux produits très peu

carburés, en opérant sur -une quantité dix fois plus grande, c'est-à-dire sur 1 gramme de matière et sur une égale quantité de métal type. Chacun est traité, dans une fiole de 200 centimètres cubes par 12 centimètres cubes

(ou au plus 18 centimètres cubes) d'acide azotique (d= 1,20), à la température de 90 à 100°. La dissolution obtenue au bout de dix minutes est mêlée de 30 centimètres cubes d'eau chaude et au moins 13 centimètres cubes d'une solution de soude (d = 1,27), agitée, étendue

à 60 centimètres cubes, bien secouée de nouveau et, après dix minutes de douce chaleur, versée sur un filtre sec et reçue dans un tube gradué. L'oxyde de fer est ainsi éliminé et la combinaison est dissoute dans la solution de soude, qui est colorée à la façon de la solution azotique et même avec plus d'intensité. Les deux solutions sont amenées à des teintes aussi égales que possible, et on compare leurs hauteurs, qui sont en raison directe des teneurs en carbone = t><

h,'

neur en carbone, déterminée à l'aide de la méthode Boussingault, donne un chiffre de carbone total simple et peu élevé : 2mg,5, ,5mg, 10 milligrammes. Ce poids d'acier, dissous dans 50 centimètres cubes d'acide azotique, fournit une liqueur plus ou moins brune, dont chaque centimètre cube correspond respectivement à 0mg,05, Omg.10

ét eg,20 de carbone. Ces différentes liqueurs servent à l'établissement de l'échelle colorimétrique, dont il est question ci-dessus ; si nous prenons comme exemple la solution dont l'intensité correspond à 0mg,10 de carbone par centimètre cube, nous voyons que, par dilutions successives, il sera possible d'établir l'échelle suivante 35,.3 d'eau + 5'..3 de liqueur type correspondent à un acier à 0,10 p. 1110 de C. 7,5

42,5

-I-

40

+10

37,5

+ 12,5 40

+ 45

0,15 0,20 0,25

0,80 0,90

Pour la lecture, les verres types sont placés en ordre devant une glace dépolie, orientée au nord dans une salle un peu sombre. On promène devant l'échelle chacun des

essais, auxquels on attribue les teneurs en carbone des solutions qui leur correspondent. Les teintes intermé-

cubes et dans le second par '15 centimètres cubes d'acide azotique (d= 1,20). On étend constamment à 50 centimètres cubes avec de l'eau et l'on filtre après complet refroidissement. On établit en même temps, pour la comparaison des teintes, une véritable échelle colorimétrique, dont les degrés d'intensité correspondent à des écarts de 5 dix-

diaires sont estimées au jugé par l'opérateur. Cette modification du procédé Eggertz est assez commode, elle convient surtout aux laboratoires qui ont un grand nombre d'essais à mener de front. Quelques auteurs ont cherché à éviter l'inconvénient dû à la décomposition rapide des solutions types en établissant des liqueurs, dont la teinte brune est obtenue à l'aide de sucre brûlé, de café ou par un mélange de proportions définies de différents sels à coloration fixe; nous

millièmes sur la teneur en carbone de l'acier soumis à l'essai. Cette échelle est obtenue en attaquant un poids

proposée par Ekman et dont voici la préparation. On dis-

,A l'usine du Creusot, on fait une prise d'essai s'élevant à Ogr,500 pour les aciers, à 0,',100 pour les fontes, que l'on attaque dans le premier cas par 25 centimètres

signalerons particulièrement dans ce sens la solution