Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 188]

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MÉTHODES D'ANALYSE DES FONTES,

des bouchons de caoutchouc placés aux extrémités. Un tube à boules (A) rempli d'une solution de potasse caustique, placé à la suite du tube de porcelaine, débarrasse l'oxygène de l'acide carbonique qui pouvait être primitivement contenu dans le gaz et de celui qui pourrait provenir de la combustion des vapeurs carburées. Cet appareil de purification a été fort justement recommandé par Dudley Pease, sous le nom de fourneau de chauffe préalable(preheatingfurnace).

Après avoir traversé la solution alcaline, le gaz achève de se purifier en passant successivement (Pl. X, 2) dans un tube à ponce sèche (B), un tube à fragments de potasse (C) et un tube en U à chlorure de calcium (D). L'oxyde de cuivre doit avoir été, de son côté, purifié par une calcination dans l'hydrogène au rouge vif pendant une demi-heure et par une seconde calcination dans un courant d'oxygène jusqu'à réoxydation complète. A la suite du tube à combustion, on place un petit tube en U, contenant de la ponce imprégnée d'une solution saturée d'acide chromique (E), afin d'oxyder et d'arrêter. les traces d'acide sulfureux, qui pourraient s'être produites. parla combustion de sulfures. Vient ensuite un tube (F) à chlorure de calcium desséché et non fondu, pour retenir. l'humidité du courant, sans agir sur l'acide carbonique dans la crainte qu'il renferme un peu de chaux caustique,

il faut avoir la précaution de le soumettre à l'avance. pendant quelque temps à un courant d'acide carboniqueet ensuite de chasser entièrement ce gaz par un courant d'air sec. On peut remplacer la poncé chromique par un peu debioxyde de plomb placé entre deux tampons de coton dans la courbure du tube en U, dont les deux branches sont remplies de chlorure de calcium. L'appareil est ainsi

un peu plus simple et l'acide sulfureux est également. bien retenu.

DES FERS ET DES ACIERS.

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On termine par l'une des dispositions ci-après (a.) ou (e) :

On place à la suite un tube à boules contenant une solution de potasse à 20 p. 100, et enfin un tube à chlorure de calcium, préparé comme le précédent, pour retenir l'humidité empruntée par le gaz à la solution de

potasse. Le meilleur tube à boules, pour l'absorption complète de l'acide carbonique, parait être celui de Schlcesing , à serpentin presque horizontal, on le gaz. reste en contact avec la solution sur un long parcours, avec les perfectionnements de détail apportés par Mahler

(extrémité évasée, pieds et bouchons en verre donnant plus de facilité pour l'assemblage, la pose et le remplissage). Le petit tube à serpentin hélicoïdal de Maquenne est également très bon, surtout lorsqu'il y a peu d'acide carbonique à retenir et à peser. Après avoir préparé et réuni entre elles les différentes parties de l'appareil, on en chasse l'air par l'oxygène, puis on s'assure qu'il tient parfaitement le gaz sous une

pression au moins égale à celle que l'on se propose d'employer, sans recourir à un aspirateur. On commence par porter au rouge, sur 0rn,15 environ de longueur, le tube de porcelaine avec oxyde de cuivre du fourneau à surchauffer ; pendant ce temps, on pèse ensemble les deux derniers tubes (G) à potasse et (H) à chlorure de calcium , soit remplis d'air, soit remplis d'oxygène ; puis on les remet en place et on règle le courant gazeux, de manière à dégager d'abord 30 et plus tard 60 bulles de gaz environ par minute à travers la première solution de potasse. On chauffe alors graduellement jusqu'au rouge la partie du tube qui contient l'oxyde de cuivre et, lentement, on fait avancer le feu jusqu'à la nacelle, qu'on maintient au rouge pendant deux ou trois heures ; il ne faut pas aller trop vite, pour ne pas risquer d'agglomérer la poudre métallique au début.