Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 103]

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DU BASSIN HOUILLER DE VALENCIENNES.

NOTE SUR LA CONSTITUTION DU MIDI

dressant et les veines que l'on rencontre au delà appartiennent manifestement au même faisceau que les veines renversées des fosses Dechy et Saint-René (voir fig. 2, Pl. IV), bien qu'on ne les ait pas encore identifiées avec certitude. On ne voit guère dans ces conditions où faire passer le grand accident reconnu aux deux fosses précédentes. Sa

trace la plus probable paraît être le cran indiqué sur la coupe fig. 1, Pl. IV, contre lequel vient buter au nord le plat de la veine Claire. Or, ce dernier accident parait bien peu de chose pour correspondre à la surface de charriage d'un immense lambeau de poussée. On ne s'expliquerait pas qu'elle se soit traduite aux fosses voisines de Dechy et Notre-Dame par des apparences si différentes tandis qu'on n'éprouve aucune difficulté à concevoir une

faille qui aurait occasionné dans la région de Dechy et Saint-René une dislocation importante avec affaissement relatif de la partie méridionale, mais dont l'effet irait en

diminuant à l'ouest, où l'on se rapproche d'ailleurs du bord du bassin. Il faut remarquer au surplus que les teneurs en matières volatiles des veines recoupées par la bowette de

Notre-Dame vont graduellement en augmentant sans saut brusque jusqu'à Claire qui en a 32 à 33 p. 100. C'est ainsi que la veine n° 9, en plateure, qui précède Claire, tient 29"p. 100 de matières volatiles, la veine n° 7, rencontrée avant, 27 p..100, etc. Au delà de Claire, la teneur diminue : Germaine n'a plus que 31 p. 100 de matières volatiles. Ces apparences, on ne peut le nier, concordent parfaitement avec l'hypothèse que toutes ces veines appartiennent à un seul et même faisceau, simplement replié au midi par la poussée du calcaire. Nous ne voulons pas _ dire par là que la veine Germaine, par exemple, soit la continuation certaine d'une veine Tencontrée au nord de

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Claire : il a pu se produire un certain affaissement sui-

vant l'accident que nous mentionnons plus haut, ou sui-

vant d'autres, et on conçoit que les érosions aient pu faire disparaître la continuation des plateures des veines Claire, Germaine, etc., au nord de cette faille. Les veines qui font suite à Claire n'en appartiendraient pas moins à la même cuvette que celles situées au nord, ce qui est le point important. Nous allons montrer qu'on trouve une confirmation de cette manière de voir, en ce qui concerne la division de Douai de la concession d'Aniche, dans la correspondance des veines de cette région avec celles qu'on exploite:

dans la concession d'Escarpelle. La continuité du faisceau exploité au nord de l'accident assimilé au cran de retour aux fosses Saint-René, llechy, Notre-Darne et Gayant , avec les veines des fosses n" 4 et 5 de l'Escarpelle, ne fait aucun doute. Les travaux ont d'ailleurs établi dans ces veines des communications entre les différentes fosses. Un coup d'oeil sur la fig. 2, Pl. IV, suffit à faire ressortir cette continuité., Si l'on considère d'ailleurs une coupe transversale du gisement de l'Escarpelle, par exemple suivant C D EF GH

du plan de la

fig.

2, Pl. IV, coupe représentée

fig.

3,

Pl. IV, on obtient exactement les mêmes apparences que dans les coupes des bowettes des fosses de la concession d'Anche, notamment celle de Notre-Dame (fig. 1, Pl. IV). En partant du nord on rencontre d'abord des veines en plat, dont la teneur en matières volatiles va graduellement en augmentant, puis, après une dernière veine en fond de bateau, des veines en dressant dont la teneur en matières volatiles va en diminuant jusqu'à la veine Bleue, où elle est de 22,77 p. 100. Or, là, il n'y a aucun doute possible sur l'identité dei

la

série des veines en plat avec celles en dressant

attendu qu'elles se rejoignent au couchant en dessinant