Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 309]

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610 LES SOURCES THERMALES DE NERIS ET D'ÉVAUX. -REMS

PUITS CÉSAR

Na°

0,4395 0,0566

Ca 0 K0 Fe 0

0.047

0,0019 0,0017

Mg 0 1.i O.

CO'

0,3928 0.2106 0,1121 0,1116 0,0061 ( ?)

SO3

Si 02 H Cl

FI. 1 et Br.

Total du

résidu

trace: Ires faibles

à la. température ordimore

1,1445

à 180^C

1,1150

GRAND

0.6052 0.0402 0,0127 0.0025 0.0158 traces 0.1018 -0,4720 0,0811

0,158

PUITS CÉSAR

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provient pas d'actions superficielles.

Les gaz des conferves contiennent toujours, à Néris

comme à Évaux, une proportion d'oxygène plus forte que l'air ordinaire, sans doute parce que ces conferves fixent et décomposent l'acide carbonique.

0,6017 0,0381 0,0117

0,0017 0,0150 traces 0,1119 0,4636.

Les gaz dégagés ainsi par les eaux sont, avant tout, ceux qui proviennent de l'air et que ces eaux ont en-

0,0371

0,1116

traces traces imperceptibles imperceptibles .

1,4100

.

en faible quantité dans les trois eaux et il serait intéressant de voir si partout, dans les sources thermales, il ne

ÉVAUX.

bassin carré

LES SOURCES THERMALES DE NÉ RIS ET D'É VAUX

1,4300

traînés en dissolution dans leur trajet souterrain pour en laisser échapper une partie lorsqu'elles remontent à haute température. Cependant il s'est fait certaines modifications dans ce trajet : c'est ainsi que l'oxygène a pu être fixé tout au moins en partie ; le puits César, à Néris, n'en dégage pas.

On peut distinguer, 'dans les eaux thermales, les gaz spontanément érnii -15e les sources, les gaz en dissolution et les gaz emerifflinés dans les conferves. Les gaz spontanés de Néris "COntiennent : au puits César, 88,52 d'aZo- te et 11-,718 d'acide -Carbonique; au puits -Gaz.

de la Groix (où il paraît y mi-oïl!Unr-Mréiange d'eau super-

ficielle), 88,17 d'azote, 11,07 d'a'cidéCarbonique et 0,76 d'oxygène.

A Évaux; on a obtenu 87 p. 100 d'azote, 9,9 d'oxygène et 3,5 d'acide carbonique. Nous avons donné, plus haut, la proportion des gaz dis-

sous. À Bourbon, on a constaté que la composition des gaz variait incessamment au même point, c'est-à-dire que les trois gaz : azote, oxygène, acide carbonique, se dégagent isolément de l'eau par bulles distinctes qui ne montent pas toujours avec la même rapidité, en sorte qu'une prise d'essairestreinte recueille tantôt plus, tantôt moins de l'un ou de l'autre. D'une façon générale, la proportion

d'acide carbonique est beaucoup plus considérable à Bourbon qu'a Néris et à Évaux. L'oxygène est également

D'autre part, la proportion d'acide carbonique a pu être modifiée par la dissolution de la chaux en bicarbonate

ou la précipitation du carbonate: Il ne peut évidemment, dans le cas présent de Néris et d'Évaux, être question de gaz empruntés au trajet dans le sol, c'est-à-dire de mof-

fettes.

Dépôts. La source de César à Néris dépose une faible quantité d'oxyde de fer dans le puits même et un peu de carbonate de chaux mélangé de matières organiques dans les aqueducs.

Produits d'altération par l'action prolongée des sources.

On peut, à Évaux, observer les effets de l'eau thermale sur des substances diverses restées, depuis un temps prolongé, en contact avec elles. Superficiellement l'effet se borne à un dépôt très lent de carbonate de chaux. Sur des tubes de cuivre romain, nous avons constaté, comme M. Daubrée l'avait fait à Bourbonne et Bourbon, la formation de chalcosine, hydrocarbonate, cuprite, etc. Tome VII, 1895.

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