Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 252]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.

SUR LA GÉOLOGIE DU CONGO FRANÇAIS.

réseau dans lequel s'inscriraient les traits principaux de la géologie et de la géographie africaine. Et la forme des fleuves, qui présentent presque toujours un coude vers le nord avec deux branches symétriques, et celle des côtes, semblent se prêter à une pareille tentative, dans laquelle on ne peut chercher, il est vrai, la précision absolue, mais seulement une suggestive approximation. Nous trouverons donc, pour former les lignes de notre. réseau, les éléments suivants

Il faut remarquer que ces deux dernières lignes sont plus inclinées que les précédentes sur les parallèles ceci est probablement la conséquence du plissement alpin, qui a troublé l'équilibre du continent africain vers le nord-ouest en lui donnant de ce côté comme une

496

I. 'Direction nord-nord-ouest : 4) Mer rouge. Lac de Rudolf ou Basso-Narok (au sud de l'Abyssinie). Côte de la Tripolitaine et de la Tunisie. Lac Bangouélo. Cours inférieur du Zambèze. Chari. Lac Congo. supérieur. Lac Moero. Massif de l'Ahaggar. Tchad. Ogooué supéStanley-Pool. Zambèze supérieur. Niger inférieur. Caméroun. rieur.

Côte occidentale du cap de Bonne-Espérance au cap. Cours supérieur du Sénégal. Frio. Sainte-Hélène.

Il. Direction nord-nord-est Rivage oriental de Madagascar. Côte orientale d'Afrique. Chapelets des lacs du Loualaba.Lacs Albert-Édouard, Lac Tana (Abyssinie). et Albert. Nil, près de Oubangui. Congo. Stanley-Pool. la quatrième cataracte. Ile Saint-Thomas. Annobon. Sainte-Hélène. Lac Caméroun. du Prince. Fernando-Po. Delta du Nil. Borkou ("). Tchad. Grande Syrte. Ahaggar. Haut-Niger. Côtes des Maures.

Atlas.

(*) Le massif d'Ahaggar et celui de Borkou sont, en

497

hypertrophie. Nous avons inscrit en italique les points géographiques qui coïncident avec des noeuds (Tchad, Ahaggar, StanleyPool, Caméroun, Sainte-Hélène) et les fleuves dont deux directions différentes coïncident avec deux côtés de notre réseau (Zambèze, Congo, Niger). La région des lacs tout entière est comprise dans un même losange. Enfin, il convient de joindre aux directions précédentes celle de l'équateur. Ainsi, les cours du fleuve

Orange, du Limpopo, du Zambèze, du Congo, du Nil, etc.,

s'insèrent complètement dans des polygones formés par des grands cercles parallèles à ceux du réseau ou normaux au plan méridien moyen de l'Afrique ; les lacs Nyassa et Victoria Nyanza et la vallée du Nil sont sur un même grand cercle, qui joint trois sommets du réseau, etc., etc.

On pourrait accumuler les coïncidences, quitte à se faire illusion à soi-même et à fausser la vérité ; nous ne poursuivrons pas plus avant dans cette voie dangereuse. Il nous suffira d'avoir établi que les fractures qui ont constitué les traits essentiels du grand plateau africain, c'est-à-dire d'une des parties les plus simples du globe, d'une de celles où l'on a le plus de chance de démêler les lois de la géogénie, peuvent être rapportées à un système réticulaire simple. Le grand continent, qui ne fut troublé

que vers le nord-ouest par le plissement alpin, n'auraitil pas obéi, dans sa longue période de sérénité, aux seules

plein

Sahara, des pointements volcaniques tertiaires, peut-être même plus récents.

lois du cristal, éloignées sans doute de leur expression rigoureusement géométrique, par la complication interne qui se dissimule' sous la couche uniforme des grès?