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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
ET SUPERPHOSPHATES.
phosphorique par les végétaux, bien que le mécanisme de cette migration soit encore entouré de beaucoup
considérablement développée dans ces dernières années, puisqu'on estime que la consommation annuelle de ces
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d'obscurité.
Phosphate précipité. Fabrication. -Le phosphate précipité s'obtient en traitant les phosphates naturels, sur-
tout ceux à gangue siliceuse ou argileuse, par l'acide chlorhydrique, de faç,on à dissoudre la totalité de la chaux
et de l'acide phosphorique. Le résidu insoluble contient les impuretés, sable, argile, etc. La solution est ensuite précipitée par l'addition d'un lait de chaux ou de magnésie. Si le réactif est suffisamment clair, il se produit un précipité ténu et volumineux de phosphate bicalcique avec une certaine proportion de tricalcique. L'habileté du fabricant consiste à opérer la précipitation, dans des conditions déterminées de concentration et surtout de température des liqueurs, et par additions successives du précipitant, de manière à obtenir une proportion aussi faible que possible de phosphate tricalcique dans le dépôt. Le phosphate tribasique précipité, tout en étant, par sa ténuité môme, bien plus assimilable que le phosphate naturel qui lui a donné naissance n'est que très partiellement soluble dans le citrate d'ammoniaque et par conséquent ne ressort pas à l'analyse commerciale et n'est pas Payé.
On arrive couramment à obtenir des phosphates précipités ne tenant pas plus de 5 p. 100 de phosphate tricalcique.
Le fer et l'alumine restent en dissolution avec le chlorure de calcium.
Superphosphates concentrés. - Les superphosphates concentrés dits « solubles », dont la fabrication s'est
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produits dépasse 120.000 tonnes, s'obtiennent en traitant les phosphates naturels pauvres, en général les craies phosphatées, par une des nombreuses formules de traitement brevetées ou tenues secrètes, toutes basées sur le principe du procédé Miiller-Packard. Voici en quoi. il consiste.
Fabrication. - On attaque le phosphate naturel pauvre par l'acide sulfurique. L'opération se fait mécaniquement comme pour le superphosphate, dans deux pétrins verticaux superposés. L'opération dure une heure dans chaque appareil.
Après la première heure, la charge descend dans le pétrin inférieur, tandis qu'une charge nouvelle est introduite dans le pétrin supérieur de manière à assurer une fabrication continue.
Après la deuxième heure de brassage, la dissolution est considérée comme complète et l'acide phosphorique est mis en liberté. On passe alors la matière au filtre-
presse. Les eaux de lavage des tourteaux servent à étendre l'acide sulfurique à 66°, destiné à une nouvelle attaque, pour le ramener à 53° Baumé, titre convenable pour la décomposition du phosphate naturel. Quant à la dissolution d'acide phosphorique, titrant 8° à la sortie des filtres-presses, elle est concentrée dans des fours à réverbère jusqu'à la densité de 1,5 à 1,6. Elle est alors employée exactement de la même manière que si c'était de l'acide sulfurique, à attaquer des phosphates naturels, en calculant les proportions, de manière à mettre en présence deux équivalents d'acide phosphorique pour un équivalent de phosphate de chaux, de façon à obtenir, en fin de réaction, trois équivalents de phosphate monobasique solubles dans l'eau.