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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES
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ET SUPERPHOSPHATES.
teint guère que 45 p. 100 L'exploitation se fait unique ment à ciel ouvert et consiste en un criblage des nodules
et un débourbage à l'eau pour séparer le sable resté adhérent.
Production des phosphates dans la Drôme et l'Isère, de 1886 à 1893 (*). 1893 DÉPARTE-
1886 1887 1888 1889 1890 1891 1892 Produc-
MENTS
Drôme. .. Isère
tion
Prix
Valeur
fr. fr. ton. ton. ton. ton. ton. ton. ton. ton. 7.033 7.680 7.400 8.000 12.000 9.000 7.000 6.200 31,75 196.850 800
1I
Totaux. . 7.033 7.680 7.400 8.000 12.000 9.800 7.000 6.200 31,75 196.850
Dans l'Isère, les seules rechei elles productives ont été exécutées par MM. Ferrouillat et Dum.olard; elles n'ont cependant pas donné lieu à une exploitation suivie. Les bancs fossilifères et phosphatés du Gault ont une parfaite régularité, mais la roche est parfois si compacte qu'elle s'oppose au lavage et à l'enrichissement des nodules par les moyens économiques et simples, tels que le criblage et le débourbage, qui sont les seuls procédés pouvant être utilement appliqués à des matières d'aussi faible valeur. ll
Algérie et Tuniie,
Il y a déjà longtemps que la présence du phosphate de -chaux a été signalée dans différents étages géologiques en Algérie. Dès 1873, M. Thomas avait constaté l'existence dans la région sud du Tell de la province d'Alger, d'un étage suessonien riche en phosphate de chaux. () Renseignements dus à l'obligeance de M. Primat, Ingénieur uu Corps des mines, à Grenoble.
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Avant cette époque, M. Le Mesle avait signalé des fossiles albiens, contenant des quantités notables d'acide phosphorique au Djebel-bou-Thaleb, près de Sétif (Département de Constantine).
Tissot, dès 1878, pressentait que ces indications de phosphates sur certains points, dépendaient d'un phénomène général. Il écrivait à cette date les curieuses lignes suivantes « La relation constante du terrain suessonien avec les
régions fertiles en céréales, permet de penser que le -« phosphate de chaux y existe. La structure y est d'ailleurs fréquemment noduleuse. Des recherches seront
« faites à ce point de vue. On parviendra peut-être à trouver là un élément de trafic important soit pour
l'exportation, soit pour fertiliser certaines plaines qui, comme la plaine de Bône, sont connues pour leur peu d'aptitude à donner des céréales (k) ». Ces prévisions sont actuellement en train de se réaliser. En 1886, M. Thomas, à la suite d'une mission scientifique dans la Régence, publia ses premiers travaux sur
les gisements de phosphate de chaux du sud de la
Régence (**). Ce géologue avait surtout examiné les gise-
ments des environs de Gafsa, en Tunisie, mais il avait clairement fait pressentir leur continuation dans toute la région sud-algérienne. Depuis cette époque, les recherches exécutées à la suite de ces premières données, ont été poussées activement dans diverses localités de la Régence et dans la partie du territoire de la province de Constantine qui avoisine la Régence. Des résultats ont été obtenus, des exploitations présentant tous les caractères d'un déve(*) Notice géologique et minéralogique du Département de Constantine, Paris, Exposition Universelle de 1878, p. 33 ("*) P. Thomas, Association française pour l'Avancement des 'ciences, Congrès de Nancy, 1886.