Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 65]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DANS LES 'CHAUDIÈRES DE LOCOMOTIVES.

122 ÉTUDE EXPÉRIMENTALE SUR LA VAPORISATION

123

tubes les longueurs suivantes, en diminuant progressivement le nombre des viroles et en coupant les tubes 1'e PARTIE. 7m,00

EXPÉRIENCES SUR UNE CHAUDIÈRE D'ESSAI A TUBES LISSES.

I. Appareils d'expériences. Chaudière.

La chaudière qui a été choisie pour les expériences (Pl. III, fig. 1), était du type de celles des machines express 111-400 de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée ; cette chaudière était fixe et placée dans un bâtiment spécial couvert et fermé pour éviter les courants d'air. La vapeur sortait de la chaudière par un dôme avec sécheur et prise de vapeur A identique à celui des machines 111- 400 ;

elle était évacuée dans l'atmosphère en passant par un étranglement réglé de façon à maintenir la pression dans la chaudière à 10 kilogrammes environ, pression du timbre, comme dans les machines en service. Cet étranglement était produit au moyen d'une valve que, le mécanicien pouvait régler de sa plate-forme de chauffe, de manière à maintenir constante la pression de la chaudière. Cependant on prélevait sur cette vapeur une faible portion pour alimenter le souffleur, l'injecteur Giffard et

l'appareil de mesure de l'eau entraînée par la vapeur comme on le verra plus loin. Ce qui caractérisait spécialement la construction du corps cylindrique de cette chaudière, c'est qu'il se composait de viroles à collerettes boulonnées entre elles au lieu des viroles rivées habituellement employées ; elles étaient disposées de telle façon qu'on pouvait donner aux .

6-,00 5",00

4-,00 3m,50 3",00 2m,50 2-,00.

La fig. 1, Pl. III, représente la chaudière disposée avec tubes de 7 mètres de longueur. On a fait des expériences pour chacune des longueurs indiquées ci-dessus jusqu'à la longueur de 3 mètres inclusivement. On a fait aussi quelques expériences avec des tubes de 2',50 et 2 mètres, mais on y a bientôt renoncé, ces expériences ne présentant aucun intérêt pratique (on verra plus loin, au contraire, qu'avec des tubes à ailettes,

ces longueurs de tubes sont très intéressantes à étudier).

La boîte à fumée avait la forme de celle des machines 111-400. Le souffleur B destiné à donner le tirage était à,

couronne et permettait de faire varier ce tirage dans des limites très étendues. La grille et le foyer étaient conformes à ceux des chaudières 111-400. Mais on a profité de ces expériences pour étudier comparativement Le foyer seul, le foyer avec voûte en briques, le foyer avec appareil Tenbrink (voir Pl. III, fig. 2, 3 et 4). Le foyer de la chaudière d'essai était disposé de manière à pouvoir être muni ou démuni de ces appareils à volonté.

Pour la voûte en briques, on a employé successivement

une voûte longue de 1"650 (PI. III, fig. 2) et une voûte courte de 1'11,212 (Pl. III, fig. 3). Pour le Tenbrink, on a adopté, par rapport à la surface de grille, les proportions suivies par la Compagnie d'Orléans, qui fait usage de cet appareil sur une grande échelle (Pl. III, fig. 4). Le tableau suivant résume les dimensions qui ont été adoptées pour toutes les parties de la chaudière .: