Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 48]

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ÉTUDE THÉORIQUE ET PRATIQUE

DÉS LOCOMOTIVES COMPOUND.

pour une même vitesse de trois tours par seconde (le pre-

La pression au réservoir est augmentée de Okg,25. La courbe de détente a; b; est un peu plus rapprochée que a' b' de la courbe théorique ah. Il y a une légère amélioration

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mier est en traits pleins sur la lig . 10, le second en ponctué). Au cylindre HP, l'admission et la détente sont identiques dans les deux cas. La pression au réservoir est, pour le premier, de 5 kilogrammes, pour le deuxième, de 5hg,6, et les chutes de pression sont respectivement 24,7 et 2,1. Malgré que la chute de pression ait été diminuée dans le second diagramme, celui-ci ne présente aucun avantage appréciable sur le premier. En effet l'admission au BP finit en a; et la courbe de détente est a; b;, au-dessous de la courbe de détente du premier diagramme et par suite plus éloignée qu'elle de la courbe de détente théorique ab Ainsi la diminution de la chute de pression

aboutit à un résultat contraire à celui qu'on pouvait espérer. Il y a lieu de remarquer que la surface du diagramme BP n° 2 est, au fond, très peu inférieure à celle du diagramme BP n° 1.

Supposons maintenant qu'on modifie le rapport des volumes des cylindres. On augmentera la pression au réservoir soit en diminuant le volume du cylindre à basse

pression, soit en augmentant celui du cylindre à haute pression. C'est ce dernier cas que nous allons envisager, et nous admettrons que le volume du cylindre à haute pression est augmenté de 1/10, sans qu'il y ait rien de changé an cylindre à basse pression. Le diagramme n° (lig . 10, Pl. II) correspond aux mêmes admissions et à la

même vitesse que le diagramme n° 1. Il coïncide, pour l'admission et la détente au cylindre HP, avec les diagrammes n" 1 et 2 ; niais il faut remarquer que l'échelle des abscisses n'est plus la même puisque la longueur, qui correspondait auparavant au volume du petit cylindre,

correspond maintenant à ce même volume augmenté de 1/10. C'est pour cela que le diagramme BP n° 3 (qui est à la même échelle que le diagramme HP n° 3) parait avoir une longueur moindre que le diagramme BP n° 1.

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du rendement, qui est de 8,7 par cheval-heure, au lieu de 8",,816, pour le diagramme n° 1.

Le bénéfice obtenu est faible, sans être cependant négligeable.

A mesure qu'on augmente le volume du petit cylindre,

le point a, qui est d'abord au-dessus de la courbe de détente a' b' , passe au-dessous d'elle. La perte de travail diminue donc, au début, pour croître de nouveau ensuite et son minimum se produit, à peu de chose près, lorsque

le volume d'admission au grand cylindre est égal au volume du petit cylindre. Au fond, les deux moyens de faire varier la pression au réservoir reviennent absolument au même et aucun n'a pour résultat de diminuer sensiblement la perte de pression entre les deux cylindres. Cette perte est donc inévitable. Elle dépend de la dépression à la fin de l'admission au grand cylindre et de l'importance des condensations

de vapeur, qui ont toujours une valeur plus élevée au grand cylindre qu'au petit. La perte est minima au point critique, c'est-à-dire lorsque le volume de vapeur admise au grand cylindre est égal au volume du petit cylindre. La variation du volume des cylindres n'a, en définitive, aucune influence sur la chute de pression.

20. Influence du rapport du volume des cylindres sur le rendement, La discussion précédente nous renseigne sur quelques-uns des avantages ou des inconvénients que présente un rapport donné entre les volumes des cylindres. Nous voyons, en effet, qu'il est défavorable, au point de vue de l'économie, d'avoir au grand cylindre un volume