Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 92]

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1;8 LES BOITES A HUILE A DOUBLES PLANS INCLINE1',,.

un crayon mobile en laiton, en les quadruplant, tous les mouvements de l'extrémité de l'essieu. Ce crayon frotte

sur une bande de papier recouverte d'une couche de sulfate de zinc et qui se déplace transversalement au moyen dé l'appareil d'horlogerie fixé à gauche de la boîte à fumée.

Un autre crayon fixe trace une ligne de base correspondant à la position moyenne de l'essieu en même temps que le crayon mobile trace les déplacements horizontaux de l'extrémité de l'essieu suivant le sens longitudinal de 'la machine. Afin que les tracés de droite et de gauche ne se confondent pas, le crayon fixe et le crayon mobile du

côté gauche ont été placés dans la moitié arrière de la feuille de papier et les crayons de droite dans la moitié avant. Les différents tracés relevés avec cet appareil sont analogues au tracé de la fig. 4, Pl. VI. Ces tracés se présentent toujours dans le même sens par rapport à la ligne de base pour toutes les courbes placées d'un même côté de l'axe de la voie. Les contours ont varié comme amplitude et nombre de positions extrêmes suivant la courbure de la voie ; mais le déplacement de la roue de gauche a toujours été sen-

siblement égal à celui de la roue de droite du même essieu et la direction produite par le double tracé correspond bien à l'orientation de l'essieu vers le centre de la courbe. Ces expériences démontrent donc, que : L'essieu d'avant

prend dans les courbes une position radiale et que les doubles plans inclinés fonctionnent très régulièreilient. Il n'a pas été possible de tirer, des graphiques obtenus

dans ces expériences, des conclusions exactes quant à l'amplitude des déplacements de l'essieu par rapport aux

variations des rayons de courbure, aux vitesses des trains et à la nature du profil (pent& ou rampe); toute-

ET L'ATTELAGE CONVERGENT DES LOCOMOTIVES. 179

fois, on remarque que, pour la machine n° 18'21, dont les boudins et la surface de roulement sont fortement usés,

l'amplitude des déplacements de l'essieu lavant a presque toujours été voisine du maximum dans les diverses. courbes. L'examen des tracés montre aussi, d'une façon nette ,

que l'essieu d'avant est très mobile et que les

nombreuses oscillations enregistrées doivent être principalement dues aux irrégularités de courbures des rails, aux joints et autres défectuosités de la voie. L'appareil d'enregistrement des déplacements du galet.

de l'attelage convergent est représenté par les fig. 5 à 7, Pl. VI; il comporte une bielle reliée au galet par un goujon fixé au catre de l'axe de ce galet sur sa partie supérieure et qui commande, par un levier, un arbre vertical placé le long de la rampe et actionnant un crayon qui trace, en les amplifiant, sur une bande de papier, les mouvements du galet ; un autre crayon fixe trace une ligne de base correspondant à la position normale de ce galet . L'examen des tracés obtenus à l'aide de cet appareil montre que le galet de l'attelage convergent se déplace bien, en passant dans les .,courbes, vers le centre de celles-ci et que, par conséquent, son emploi diminue la pression des boudins d'avant sur le rail extérieur. On peut donc conclure de ce qui précède que la combinaison de l'attelage convergent et des boîtes à doubles plans inclinés, a eu pour résultat de diminuer notablement l'usure des boudins des roues d'avant et d'aug.

la durée des rails tout en atténuant la fatigue de la voie.