Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 168]

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PROCÉDÉS D'ESSAI

naît souvent l'existence de cette loi, c'est que l'on se refuse trop souvent à tenir compte des erreurs expérimentales, qui sont toujours importantes, et que, d'autre part, on admet souvent que la seule relation définie sible entre deux grandeurs est le rapport constant.

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DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES. 1

Mortier

2

1,95 2,1

Eau douce Eau de mer

3

1:5

2,4

2,35

2

2,1

1

pos-

Influence du mode de rupture. La Commission d'unification a défini trois modes de rupture La flexion, l'arrachement, l'écrasement. Toutes les expériences faites sur la flexion montrent que les résultats sont rigoureusement proportionnels à ceux obtenus par arrachement. Ils devraient même à première

vue être égaux ; M. Durand-Claye a montré pourquoi cette égalité n'existait pas. Les expériences de M. DurandClaye donnent pour les pâtes de ciment pur, à 7 jours et

28 jours, le rapport constant 1,9. Flexion

Arrachement

Ces expériences ont porté sur 80 ciments ; les valeurs extrêmes du rapport trouvé pour un ciment isolé ont été 1,6 et 2,3, ce qui donne pour les écarts extrêmes, par rapport à la moyenne, des différences en plus ou en moins de 20 p. 100, et ce qui ne donnerait certainement pas pour l'écart moyen 10 p. 100. Les erreurs habituelles sur les expériences de rupture sont non seulement de cet ordre, mais généralement plus élevées encore. Elles suffisent et au delà pour expliquer les variations du rapport observées d'une série d'expériences à une autre. M. Féret, dans des expériences faites sur des mortiers sableux de composition variée, conservés dans des conditions différentes, est arrivé à des résultats semblables. Le tableau suivant donne les différentes valeurs du rapport en question. Chaque chiffre a été obtenu par deux séries de rupture de 20 briquettes

Tous ces rapports sont tellement voisins que, dans l'état actuel de précision que comportent les expériences de rupture, il est impossible de tirer une conclusion différente des essais de rupture et d'arrachement. Il est donc absolument inutile de les faire simultanément. Tout au plus pourrait-on dire que, si l'on considère la constance de ce rapport 2 établie pour tous les cas, il est indifférent

de mesurer la résistance à la rupture par flexion ou par arrachement direct (*)

La comparaison des expériences à l'écrasement et à l'arrachement ne donne pas un résultat tout à fait aussi simple ; il n'existe plus un rapport absolument constant dans tous les cas ; cette constance n'existe que pour les briquettes d'âge moyen; elle est un défaut pour les âges extrêmes : 7 jours et 1 an, par exemple. Voici les résultats du calcul effectué sur les expériences du laboratoire des ponts et chaussées publiées dans le 3' fascicule de la Commission des ciments. On a pris les expériences relatives au mortier sableux âgé de 28 jours et de 6 mois, qui sont les plus intéressantes pour les essais de réception. (*) Les résistances à l'arrachement sont prises sur des briquettes allemandes de 5 centimètres carrés de section; on divise la résistance totale observée par 5. Les résistances à la flexion, pour des prismes d'un décimètre de longueur, sont calculées par la formule R =- 15

effort total de rupture; a, côté du prisme supposé carré. Tome 1V, 1893.

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