Annales des Mines (1893, série 9, volume 3) [Image 262]

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ESSAIS EFFECTUÉS DANS LES . MINES

Je résumerai ci-après les résultats qui m'ont été com-

muniqués soit au cours de ces essais, soit dans ces observations finales, ainsi que ceux obtenus dans mes descentes de mines.

2. Résultats concernant le mode de construction de la lampe. - L'écran mobile protégeant la couronne à tamis contre les courants d'air, dont j'avais emprunté le type aux anciennes lampes Fumat, m'a paru d'un maniement difficile et je l'ai remplacé par un écran fixe avec orifices pouvant être au besoin fermés facilement par une partie

AVEC L'INDICATEUR DE GRISOU DE G. CHESNEAU. 513

pas indifférente. Au contact du cuivre du réservoir, le chlorure de cuivre ajouté à l'alcool tend en effet à passer à l'état de sous-chlorure insoluble qui est absorbé rapidement par le coton de la mèche qu'il encrasse. L'alcool ne monte plus alors que très difficilement dans la mèche, qui charbonne, et les auréoles s'assombrissent rapidement.

L'ouate pare à cet inconvénient en absorbant le souschlorure insoluble au fur et à mesure qu'il se forme et empêche ainsi la mèche de s'encrasser. Son pouvoir absor-

bant décroit au fur et à mesure qu'elle se charge de ce précipité, et l'on doit la renouveler quand l'alcool cui-

mobile (*).

vrique, qui a séjourné dans la lampe pendant deux heures,

La couronne à tamis que j'avais également imitée de la lampe Fumat n'est pas aisée à bien construire et laisse quelque incertitude sur la perfection de son joint avec le

en sort trouble. Il y a donc intérêt à mettre le plus d'ouate possible dans le réservoir, tout en laissant à

réservoir à alcool : le constructeur l'a modifiée d'une façon fort heureuse, de telle sorte que les pièces, formant l'enve-

loppe qui sépare la flamme de l'air extérieur, sont toutes ajustées suivant des plans obtenus au tour et, par conséquent, s'appliquent parfaitement les unes sur les autres. On peut donc vérifier, d'un simple coup d'oeil, si la lampe peut être portée sans danger dans les mélanges explosifs. J'avais indiqué, dans la note descriptive publiée dans les Annales des Mines (livraison d'août 1892, p. 210), qu'il suffisait dans le réservoir d'une très petite quantité d'ouate dont le rôle était simplement d'empêcher l'alcool de s'écouler rapidement par les orifices du tube portemèche. Il a été reconnu que, avec l'alcool cuivrique employé dans la lampe, ce coton joue un rôle très impor-

un espace libre suffisant pour pouvoir alimenter la lampe pendant quatre heures environ, dont les trois

premières se prêtent à des dosages précis. Avec six grammes d'ouate, la lampe peut fonctionner pendant deux ou trois mois ; il suffit d'ailleurs de quelques minutes pour la renouveler.

Les seules parties de la lampe qui paraissent devoir être réparées assez fréquemment (tous les trois mois environ avec un usage journalier) sont le tamis supérieur, qui se rouille assez rapidement, comme dans toutes les

lampes garnies d'alcool, et le tube porte-mèche, dont l'extrémité supérieure est corrodée peu à peu par le chlorure de cuivre et qu'il faut limer de temps à autre.

tant et que la quantité à placer dans le réservoir n'est

L'écran cylindrique mobile, destiné à dissiper la buée qui se dépose dans les courants d'air frais à l'intérieur de la plaque de mica obturant la fenêtre d'observation,

(*) J'ai d'ailleurs constaté que la lampe munie de ce nouvel écran fixe, les orifices étant ouverts, se comporte dans les mélanges explosifs d'air et de gaz d'éclairage en vitesse, comme avec l'ancien écran mobile abaissé.

remplit bien le but indiqué, à la condition que la lame de mica soit suffisamment mince. Cependant, en hiver, dans les courants d'air très vifs (de 4 mètres au moins de vitesse) et pour de faibles teneurs (moins de 0,5 p. 100), on éprouve une certaine peine à faire des observations