Annales des Mines (1893, série 9, volume 3) [Image 114]

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218 RAPPORT SUR LE

lie CONGRÈS INTERNATIONAL

QUESTION 1 Nomenclature des termes techniques. Établissement d'une nomenclature précise en plusieurs langues des terci techniques relatifs à la voie, aux ouvrages d'art et aux signaux.

Exposé.-La question n'a fait l'objet d'aucun rapport; elle a été ajournée.

QUESTION II Aiguilles et traversées. Examen des dispositions It donner aux divers éléments constitutifs de la voie et des appareils de la voie dans le but spécial de prévenir ou d'atténuer les

chocs au passage du matériel roulant sur les joints, les coussinets, les aiguilles et les traversées.

Exposé.- Le rapporteur, M. Contamin, ingénieur du matériel de la voie aux chemins de fer du Nord français et président de-la Société des ingénieurs civils, n'ayant pu rédiger son rapport par suite de l'état de sa santé, la question n'a pas été discutée par le Congrès.

QUESTION IM Entretien des voies. Quel est le meilleur système à adopter pour assurer la surveillance, l'entretien et la réfection des voies ?

Exposé. - L'exposé de la question a été fait par M. Bruneel, ingénieur aux chemins de fer de l'État belge.

Après avoir rappelé les travaux présentés sur cette question aux sessions précédentes, M. Bruneel déclare. qu'il a cru devoir limiter son étude à ce qui concerne la surveillance l'entretien et les réfections habituelles ,

presque journalières, de la voie courante proprement dite.

DES CHEMINS DE FER.

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Sur quelques lignes spéciales comme celle du Gothard,

sur les lignes des chemins de fer de l'État néerlandais, sur les chemins de fer de l'Adriatique et de la Méditerranée en Italie, sur ceux de l'État hongrois, sur les chemins de fer du Prince Henri et sur tous les chemins de fer russes, la surveillance de la voie est faite par des agents spéciaux; quelques-unes des administrations précédentes se servent également pour ce service des gardesbarrières ; mais la plupart des chemins de fer de l'Europe confient la surveillance de la voie aux agents chargés de l'entretien. La surveillance de nuit est supprimée sur presque toutes les lignes à service continu; sur les autres

lignes, on a longtemps fait faire des tournées après le dernier train du soir et avant le premier train du matin; la tournée du soir a été en général reconnue inutile. Les compagnies de l'Est français,- du Prince Henri, et du Bône-Guelma imposent à leurs agents un essai des rails au marteau dans la, partie éclissée pour rechercher les ruptures-. La visite des attaches et celle des coins en bois de la voie à coussinet sont faites dans les tournées ordinaires une ou deux fois par jour. L'entretien de la voie est effectué par des brigades composées de 3 à 12 hommes pour des étendues de voies de 3 à 13 kilomètres. M. Bruneel a recueilli un grand nombre de renseignements très précis sur les dispositions adoptées par les diverses compagnies. Il semble en résulter que les brigades de 5 à 6 hommes sont généralement préférées aux brigades nombreuses qui sont plus faciles à surveiller, mais perdent plus de temps en déplacements. Le nombre moyen d'hommes par kilomètre croît naturellement avec l'imporl ance du trafic, il est de 1,25 sur cet taines lignes anglaises; il varie de à 0,60 sur les lignes à double voie ; il descend à 0,50 ou même à 0,33 sur des lignes secondaires à voie unique. La io'nie réfection oisndes voies peut se faire par la méthode de III,