Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 58]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

-

BULLETIN. 110 4° Question de la main-d'oeuvre. La main-d'oeuvre est assez difficile à recruter au Witwatersrand; non pas les blancs, qui sont accourus en grand nombre de Kimberley après la fermeture de nombreuses mines résultant de la formation du syndicat de Beer's; mais les nègres, que les compagnies se disputent à prix d'or et dont le salaire s'est élevé ainsi de 4 francs à 20 francs par semaine jusqu'en 1890. A ce moment, une entente ayant eu lieu entre les Sociétés, ces salaires

se sont abaissés

ils ont été, en décembre 4891, d'environ

61 francs par mois. Actuellement 15.000 noirs sont employés aux'

mines, dont 58 p. 100 venant des côtés du Moiarnbique, 19 p.. 100 du nord du Transvaal, 12 p. 100 du Basoutoland, 11 p. 100 du Zoulouland et de Natal. 50 Question des résidus ou tailings. Avec les procédés en usage, même dans les compagnies les mieux outillées, comme la Langlaagte Estate .ou. là Robinson, 30 à 40 p, 100 de l'or associé a des pyrites plus ou moins arsenicales passe aux résidus. Diverses compagnies spéciales se sont fondées récemment pour

le traitement de ces résidus : en particulier, l'African Gold recovery Synd., qui applique le Mac-Arthur Forrest process basé sur l'action dissolvante du cyanure de potassium. Les minerais sont brassés dans des agitateurs mécaniques avec du cyanure;

puis la dissolution est précipitée par des copeaux de zinc. En 1891, cette compagnie a produit environ 1.300 kilogrammes d'or

correspondant, paraît-il, à 90 p. 100 de l'or contenu.

LÉGISLATION ÉTRANGÈRE

RÉPUBLIQUE DU TRANSVAAL.

BULLETIN.

entrée en vigueur le 1

111

septembre 1891-, a remplacé la loi du

15 février 1888 dont il avait été donné dans les Annales (80 série, t. XV, p. 690) une analyse détaillée. Il semble au premier abord

qu'on ait revu et revisé plus que transformé la loi de 1888. En la forme notamment, le législateur du Transvaal, faisant pour cette loi ce que nous pratiquons pour nos codes et nos lois importantes, a scrupuleusement respecté son contexte extérieur et le numérotage de ses articles. La loi de 1891 a ainsi conservé 91 articles qui correspondent exactement aux 01 articles de la loi de 4888, encore qu'un certain nombre d'entre ces derniers. soient purement et simplement abrogés, comme cela se présente dans notre loi des mines des 21 avril 1810-27 mai 1866-27 juillet 1880. En réalité, la plupart des modifications touchent aux détails plus qu'au fond du droit, et en tout cas le caractère général de la législation n'est pas altéré; toutefois il est certaines modifications qui ne laissent pas de marquer une évolution considérable; telle est notamment l'abrogation de ce que l'on avait appelé le jumping des daims, autrement dit la réoccupation par des tiers de mines tombées de plano en déchéance pour inexécution du travail annuel obligatoire. Étant données la forme et la nature des changements législatifs de 1891, nous en rendrons compte par comparaison avec la législation de 1888 dont l'analyse a été antérieurement donnée; nous ne nous arrêterons même que sur les différences qui présentent quelque intérêt et ne constituent pas de simples modifications de rédaction sans portée pratique sérieuse. La loi (art. 2) ne s'applique toujours (*) qu'aux diamants, rubis, or, et autres métaux précieux ou pierres précieuses qui seraient ultérieurement désignés par le gouvernement. Même distinction fondamentale qu'en 1888 entre les recherches et exploitations -

dans les périmètres miniers déclarés publics (publicke delverijen)

et celles faites, hors de ces périmètres, dans les propriétés ou fermes restées entièrement, au point de vue minier, à la disposition de leurs propriétaires.

Loi et règlements de 1891 sur l'exploitation des mines.

Pour la quatrième fois, en six ans, la République du Transvaal vient de modifier la législation sous l'empire de laquelle

s'exploitent les mines d'or qui ont joué et jouent un rôle si considérable dans la vie de cette région. Une loi n°10 de 1891 Cl (*) Les Annales ont reçu, par l'intermédiaire de 01. le Ministre des affaires

étrangères, le texte original et la traduction de cette loi, dues à l'obligeance attentive de M. le Vice-Consul de France, à Prétoria, M Aubert, à qui les Annales et l'administration sont déjà redevables de conmiunications si nombreuses et si complètes sur tout ce ,qui touche l'industrie aurifère du Transvaal.

(1 A la suite de l'analyse de la loi n° 10 de 1891 nous donnerons l'analyse d'actes rendus par le gouvernement, en 1891, pour l'exploitation de certaines autres substances minérales.