Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 133]

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DE LA COMMISSION AUTRICHIENNE DU GRISOU. 261

NOTE SUR LES RÉSULTATS DES TRAVAUX. -

namite de 100 grammes placée sans bourrage dans un trou de mine ne produit généralement pas d'inflammation de poussières. Suivant les poussières, l'inflammation présente des allures très différentes : les unes donnent seulement des flammes très courtes, les autres de très longues flammes qui ne le cèdent en rien à celles que produit un mélange explosif de grisou. Avec 100 grammes de dynamite n° 1, on a eu des longueurs de flammes de 5 à 20 mètres à Ostrau ; la plus grande longueur observée a été de 29 mètres avec 200 grammes bourrés avec des poussières.

Tous les explosifs brisants, rhexite, méganite, hell-

résultats très satisfaisants : une charge de 500 grammes en cartouches libres n'a pas enflammé les poussières les plus dangereuses non additionnées de grides

son.

A Ostrau les mélanges les plus explosifs, même additionnés de poussières, n'étaient pas enflammés par une charge de 150 grammes. Des charges de 200 grammes ont donné régulièrement des explosions dans le mélange à 9 p. 100, jamais dans celui à 7 p. 100. Ces expériences dénotent pour ce genre d'explosif une sécurité moins grande que dans celles de la Commission prussienne faite dernièrement à Neunkirchen, où des

et 400 à

hofite, etc., ont donné des résultats analogues à la dyna-

charges de 510 grammes dans 8 p.

mite: tous ces explosifs en cartouche libre de 100 grammes

430 grammes dans 10 p. 100 avec poussières en suspension n'ont pas donné d'explosions (les explosifs employés contenaient soit 35 p. 100, soit 40 p. 100 de cristaux de

ou avec bourrage de poussière, ont enflammé la plupart des poussières et se conduisent avec celles-ci comme en présence d'un mélange explosif d'air et de grisou.

100

soude).

Il en résulte que les explosifs brisants doivent être

Les expériences faites à Segengottes avec les pous-

considérés comme dangereux dans leur emploi aussi bien

sières de Rossitz, extrêmement sensibles, ont donné des

en présence des poussières que du grisou. Mais, tandis

résultats moins satisfaisants que celles d'Ostrau.

qu'avec des explosifs moins brisants, du type de la poudre

wetter dynamite s'est montrée complètement sûre con-

ordinaire (poudre noire et ses analogues carboazotine, janite, etc.), il est impossible d'atténuer ce danger, il est

tre les poussières seules, même avec des charges de

au contraire très facile d'y arriver avec les explosifs brisants, par l'emploi de moyens très simples, notam-

rapidement avec la teneur en grisou. Des charges, en

ment de bourrage avec des matières non inflammables, même en quantité presque insignifiante. Les nouveaux explosifs de sûreté : carbonite, roburite, sécurite, Favier, etc., n'ont été soumis à aucun essai par la Commission autrichienne, ces explosifs étant actuellement étudiés par la Commission prussienne. La sous-

300 grammes ; mais avec addition de gaz, le danger croit

cartouches libres, de 200 grammes dans 5 p. 100 de gaz 6 p. 100 avec poussières donnent déjà des explosions avec poussières, on obtient de violentes explosions avec 150 grammes de charge seulement.

Dans les mélanges grisouteux sans poussières, une charge de 150 grammes en cartouches libres donne déjà de violentes explosions à 6 p. 100; mais avec 100 gram-

commission d'Ostrau a expérimenté surtout, comme explo-

sniioens. et 8 p. 100 sans poussières, on n'a pas eu d'explo-

sif de sûreté, la « soda wetter dynamite » contenant 52 P. 100 de nitro-glycérine, 14 p. 100 de kieselguhr et 34 p. 100 de carbonate de soude cristallisé. Elle a donné

Cette différence dans les résultats obtenus à Ostrau et à Rossitz, peut s'expliquer soit par la plus grande inilam-