Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 241]

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436 COMMUNICATION DES CAGES DE MINES EN MARCHE

d'une manière satisfaisante, en juin 1890. C'est celle dont nous allons donner la description. Les câbles d'extraction sont en aloès : l'appareil de

communication est constitué par deux fils en bronze phosphoreux AA' (voir Pl. XII, fig.7 et 8) de 4 millimètres

de diamètre. Ces fils sont suspendus à des isolateurs en porcelaine, placés à environ 20 centimètres l'un de l'autre, à la partie supérieure du chevalement, au-dessous du palier de l'arbre des mollettes. Ces fils descendent verticalement jusqu'au fond du puits ; ils passent dans deux isolateurs perforés, placés également à 20 centimètres l'un

de l'autre, un peu en dessous du dernier accrochage. Deux poids de 40 kilogrammes sont attachés à l'extrémité des fils, de manière à assurer leur tension régulière sur toute la longueur. D'autre part, sur les cages, se trouvent deux poulies en fer B 13', d'environ 20 centimètres de diamètre, distantes de 40 centimètres d'axe en axe, et isolées par des semelles en caoutchouc durci. Cette question d'isolement a une grande importance, car la majeure partie du système, se trouvant soumise à l'humidité du puits, est exposée à de notables déperditions d'électricité. Les fils suspendus

viennent passer dans les gorges de ces- poulies, et se trouvent ainsi constamment guidés par la cage. Ces tifs communiquent, au moyen de deux fils conduc-

AVEC LE MACHINISTE.

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d'un axe horizontal C' perpendiculaire au plan des fils. Dans sa position ordinaire, cette tige est verticale, mais si, au moyen d'une poignée f, facile à manoeuvrer de l'intérieur de la cage, on la fait tourner de 90 degrés, de

manière à l'amener à la position d e', les deux galets viennent en contact avec les fils et déterminent ainsi la fermeture du circuit et le passage du courant. Les galets placés aux extrémités du manipulateur de ont pour but de substituer un frottement de roulement au frottement de glissement ; à grande vitesse, le frot-

tement de glissement produit des extra-courants peuvent paralyser le fonctionnement de l'appareil. La tige de a une longueur supérieure de 10 centimètres à l'écartement des fils, en sorte que ceux-ci se trouvent un peu déviés de la verticale, ce qui assure parfaitement leur contact avec les galets. La flexion qui en résulte pour les fils, ne se produit que lorsque l'on adresse un signal ; ceux-ci n'éprouvent par suite qu'une très faible fatigue, et peuvent durer fort longtemps.

Le courant agit sur une sonnerie S placée dans la chambre de la machine ; en outre, pour éviter les erreurs qu'un moment d'inattention du machiniste pourrait provoquer, on dispose devant lui un tableau indicateur des signaux transmis. Le tableau (voir Pl. XII, fig. 9) porte des chiffres de grande dimension, devant lesquels se meut

teurs, partant de leur partie supérieure, avec les deux piles d'une batterie de huit éléments Leclanché ; à l'état ordinaire, le courant ne passe pas, puisque les deux fils suspendus ne sont pas reliés entre eux. Mais si nous les réunissons d'une manière quelconque, nous fermons le

une aiguille M; le mouvement est produit par un petit rochet, attiré par un électro-aimant, et s'engageant dans les dents d'une roue fixée sur le pivot de l'aiguille, de manière à la faire avancer à chaque contact d'une dent, ce qui correspond, pour la pointe de l'aiguille, à l'intervalle

circuit, et le courant qui se produit peut agir sur un appareil avertisseur. Pour obtenir ce contact, on dispose sur

de deux chiffres. Avant d'effectuer la manoeuvre demandée, le mécanicien

la cage dans le plan des deux fils, une tige métallique de d'une longueur d'environ 30 centimètres, portant des galets à ses deux extrémités et pouvant pivoter autour

appuie sur une petite pédale P, placée au bas du tableau, la)ouu.zrérdo.éclencher l'aiguille qui revient automatiquement