Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 320]

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ESSAIS FAITS AUX MINES DE LIÉVIN

590

SUR LES EXPLOSIFS DE SÛRETÉ.

591

Mais quand la charge est de 55 à 60 grammes, l'inflammation se produit avec des dosages bien moindres INFLUENCE DU BOURRAGE.

et on peut dire, dès que le mélange est inflammable. Ainsi : F.tI

9,5 coton octonitrique , température 1.500., 90,5 azotate a enflammé les mélanges à 8 p. 100 de gaz d'éclairage (1 fois sur 2 essais) et n'a pas enflammé les mélanges moins riches en gaz.

10 L'explosif à

12 nitro-glycérine

température 1.500., 88 azotate a enflammé les mélanges à 8 p. 100 de gaz d'éclairage (1 fois sur 6 essais), et

La grisoutine B

n'a pas enflammé les mélanges moinslriches en gaz.

20 v

La grisoutine M 80 azotate , température 1.500., a enflammé les mélanges à 7,5 p. 100 de gaz d'éclairage (1 fois, 1 essai), et n'a pas enflammé les mélanges moins riches en gaz. , température 1.638., 4° La grisoutine F 9'0 nitre-glycérine 80 azotate

a enflammé les mélanges à 7 p. 100 de gaz d'éclairage (1 fois, 1 essai), et n'a pas enflammé les mélanges moins riches en gaz.

On a jugé inutile d'essayer la grisoutine G (température 1860°) et l'explosif à la binitrobenzine (température 1900°) avec ces charges de 55 à 60 grammes, ces explo-

En présence de ces résultats,

charge pour empêcher l'inflammation? (*)

Dans les expériences qui suivent, après avoir placé l'explosif, on a versé du sable dans le trou, d'abord pour remplir l'espace annulaire compris entre la cartouche et les parois du trou, et jusqu'à ce qu'on ait créé une surcharge d'une hauteur déterminée. Ce sable est sec ; on ne le comprime -pas ; il ne forme donc pas un bourrage proprement dit. HAUTEUR

NATURE

d'explosif

de ( la surcharge de same

gr.

centimèt.

QUANTITÉ

de l'explosif

Grisoutine B..

. . .

65

Dans une seconde série d'essais, on a fait détoner l'explosif librement suspendu dans le mélange gazeux. On a obtenu des inflammations aussi facilement que dans la première série d'essais : on n'a constaté des non-inflammations qu'en cas de détonation incomplète, phéno-

mène rare avec les grisoutines, plus fréquent avec l'explosif au coton octonitrique. En résumé, tous les explosifs de sûreté ont allumé, non seulement les mélanges à 10 p. 100 de gaz d'éclai-

rage, mais même ceux à

8 p. 100.

Quelques-uns ont

était intéressant

de sable par exemple, faut-il placer au- dessus de la

sifs s'étant toujours montrés plus dangereux que les

autres, avec des charges faibles.

il

d'étudier l'influence du bourrage. La question fut posée de la façon suivante : Quelle hauteur de matière inerte,

I

Dynamite-gomme..

Grisoutine G.. .

.

18 10 10 10 20

85

30

i

20 30 10

80

l

PROPORTION

de gaz d'éclairage

RÉSULTATS

I Inflammation N Non-inflammation

10 p. 100 12 p. 100

N

Slip. 100 12 p 100

N

li p. 100

12 p. 100 12 p. 100 10 p. 100 10 p. 100 12 p. 100

3 essais.

N 2 essais. N I

I N ' I N N

Comme complément à ce tableau, nous donnons les résultats d'expériences faites le 16 juin 1890, en présence de MM. Mallard, Le Chatelier, Chesneau, membres

de la Commission du grisou, et MM. Fontaine et Pellé, ingénieurs au corps des mines, à Arras.

allumé les mélanges à 7,5 p. 100 et à 7 p. 100 de gaz. (*) Cette série d'essais a été faite sur la demande de M. l'Inspecteur général des mines Mallard.