Annales des Mines (1890, série 8, volume 18) [Image 317]

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SUR LES EXPLOSIFS DE SÛRETÉ.

ESSAIS FAITS AUX MINES DE LIÉVIN

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Le volume du mélange gazeux est faible, beaucoup des détonations plus franches, même avec les explosifs moindre que celui de l'appareil de Sevran, qui était de basse température, qui détonent imparfaitement à l'air 1011c,171. Cette circonstance doit contribuer à

augmenter

le danger, en diminuant le retard à l'inflammation; car, pour un poids d'explosif déterminé, la transmission de la chaleur à travers la masse gazeuse à enflammer est d'autant plus rapide que cette masse est moindre. Au moment de la détonation, on observe la partie su. périeure du tube. Quand on voit sortir la flamme, on estime que le gaz a été allumé. De nombreuses expériences, sur de fortes charges, ont montré que l'explosif

libre.

Il nous a paru que c'est dans ce dernier mode d'emploi qu'on pourrait trouver les meilleurs résultats comparatifs.

Il est certainement des plus dangereux et se rap-

proche beaucoup des conditions dans lesquelles les explosifs détonent dans les travaux souterrains.

Il est vrai que, dans la pratique, les trous de mines sont rarement verticaux ; mais cette circonstance, qui pourrait avoir une certaine importance s'il s'agissait de sûreté seul est incapable de donner une flamme dépas- d'enflammer des poussières déposées sur le sol ou sur les parois d'une galerie, n'en a guère ici où il s'agit de sant les bords du tube. La violence de l'explosif est aussi un indice, mais mélanges gazeux. moins certain, parce qu'elle varie avec le dosage du nié- On s'est naturellement demandé à quelle longueur de lange gazeux, avec la nature de l'explosif et la quantité trou correspond le maximum de danger. Deux éléments influent en sens inverse. D'un côté, les gaz produits par employée. la détonation éprouvent, pour se détendre et se refroidir, une résistance, de la part des parois, d'autant plus grande que le trou est plus profond; de là une combustion plus Comme on cherchait avant tout à se placer dans les con- complète. D'un autre côté,_ les parois du trou exercent ditions de maximum de danger, on n'a pas envisagé le cas une action refroidissante également en rapport avec la des mines qui travaillent, ni le cas des mines énergique. profondeur. Voici quelques expériences, qui ont consisté à placer ment bourrées faisant canon. Il est bien probable qu'avec une charge donnée au fond d'un canon de longueur vaces deux manières d'opérer, les explosifs de sûreté donriable, à la faire détoner à l'air libre, et à mesurer la lonneraient d'excellents résultats et n'enflammeraient pas gueur de la flamme produite les mélanges gazeux ; c'est au moins la conclusion que nous aurons à déduire des essais qui suivent. NATURE PROFONDEUR LONGUEUR LONGUEUR L'explosif détonant librement est certainement plus de la flamme de Implosif du canon de trou libre depuis l'orifice OBSERVATIONS dangereux.Nous avons fait une série d'essais en suivant et en en du canon quantité centimètres en centimètres centimètres ce mode d'emploi. Mais la détonation est souvent incomplète, surtout pour les explosifs à basse température de 30 18 o 2 essais. 18 15 30 2 essais. détonation. Grisoutine M 30 30 18 60 gr, 46 31 70 2 essais. En plaçant les explosifs dans le trou de mine de l'ap. 80 68 2 essais. 100 MODE D'EMPLOI DES EXPLOSIFS.

pareil, sans bourrage, nous avons, en général, obtenu '