Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 176]

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330 APPAREILS EMPLOYÉS DANS LES MINES ALLEMANDES

EN VUE DE PRÉVENIR LES ACCIDENTS.

I. LAMPES DE SURETÉ.

Systèmes de rallumage. Les lampes de sûreté figurant à l'Exposition sont connues, pour la plupart, par les travaux de la Commission prussienne du grisou. Il convient toutefois de signaler les perfectionnements récents apportés à deux de ces lampes, la lampe Wolf et la lampe Seippel. Ces perfectionnements portent sur le sy' sterne de rallumage.

La lampe Wolf à benzine, dont 1° Lampe Wolf. l'usage est à peu près général en Saxe, est munie, depuis plusieurs années, d'un système de rallurnage intérieur, consistant dans l'inflammation d'une amorce déterminée par le choc d'un petit marteau. La première inno.

vation (Brevet du 30 juin 1887) consista dans l'emploi d'un couteau, destiné à couper l'extrémité de la bande de papier portant les amorces déjà consommées. Avant l'introduction de ce perfectionnement, il pouvait arriver, en effet, que l'extrémité, désormais inutile de la bande de papier, s'enflammât et donnât lieu au passage, à travers le tamis, de particules incandescentes, capables de déterminer l'explosion d'un mélange grisouteux. Ce couteau a (Pl. VII, fig. 1) a été rendu solidaire du dispositif de rallumage qui, comme on le sait, est mis en mouvement par l'enfoncement à l'intérieur de la lampe, puis par l'extraction d'une broche d. Le déplacement de celle-ci

est transmis par les deux tiges b et c, à l'extrémité f d'un levier L, mobile autour du point o et portant à son autre extrémité le couteau a. Quand on tire la broche d vers l'extérieur, le couteau a vient couper l'extrémité B de la bande de papier. Le levier L est d'ailleurs formé de deux flasques parallèles au plan de la figure et réunies par une face perpendiculaire qui empêche la chute sur

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la flamme, de la portion coupée. Le mouvement d'enfoncement de la broche qui, dans le système connu, est nécessaire à l'exécution d'un nouveau rallumage, ramène le couteau en arrière, c'est-à-dire dans la position indiquée par la figure.

Le système de rallumage auquel la fig.

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se rap-

porte, ne s'applique qu'aux lampes Wolf à benzine. Dans les lampes à huile lourde ou à mélange d'huile minérale

et de paraffine, il fallait produire, pour le rallumage, une flamme de durée plus longue que dans les lampes à benzine. On y a réussi par la substitution du frottement au choc dans l'inflammation des amorces. Ce dispositif (brevet du 24 février 1888), représenté en coupe PI. VII, fig. 2, est enfermé à l'intérieur d'un loge-

ment d, et reçoit son mouvement de l'extérieur au moyen d'un anneau qui commande un axe horizontal Q traversant la lampe de part en part. Un axe fixe b porte : 1° le frotteur g; 20 les deux roues dentées projetées en o qui déterminent le mouvement de progression de la bande porte-amorces B, le long de la plaque P. Le frotteur q présente deux évidements : 1° l'un qui, donnant passage à l'axe b, permet, grâce au jeu latéral et longitudinal qu'il présente, un mouvement de va-et-vient et un déplacement latéral du frotteur ; 2° l'autre qui reçoit l'axe h' analogue à l'axe I). La broche h, fixée au frotteur g et à laquelle s'attache l'extrémité du ressort 1, est disposée de telle sorte que le frotteur g, susceptible

d'un mouvement de haut en bas, se trouve toujours à la partie supérieure de sa course. Pour produire le rallumage, on tourne dans le sens de la flèche l'axe Q. La saillie u que porte (Pl. VII, fig. 3) l'axe excentrique p qui lui

est lié, repousse sur le côté le frotteur g. L'extrémité q, de ce dernier, qui fait saillie à l'extérieur du logement cl, est ainsi éloignée de la bande B, et, dans cette position relative par rapport à B, elle subit, sous l'influence du