Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 131]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE

pour la ville de Paris (telle qu'elle se comportait avant l'annexion de 1860), tous les plans existants, puis de les relier par une triangulation de la superficie, pour aboutir à un atlas dont l'exécution ne lui fait pas moins d'hon-

neur que la conception. Je n'ai point à parler de ce remarquable travail, qui a notamment cette conséquence pratique de permettre, en un point quelconque du périmètre auquel il se rapporte, la reconnaissance de la nature du sous-sol au point de vue des constructions super-

Maires. En effet, à l'occasion de l'Exposition universelle. de 1855, l'auteur avait rédigé une courte notice, qu'il a développée pour les Annales des Mines (*), de ma-

nière à y résumer tous les détails historiques, géologiques, techniques et réglementaires, propres à faire apprécier le caractère tout spécial et l'importance d'un service dont treize années d'expérience lui avaient rendu les traditions familières. Cet atlas, tout à la fois témoignage d'une aptitude particulière pour les travaux topographiques et d'un immense labeur, a péri, pour les deux tiers au moins des exemplaires, dans l'incendie de l'Hôtel

de ville; il y avait été transporté, durant la période insurrectionnelle de 1871, avec les archives de l'inspection des carrières de la Seine, devenu immédiatement service

municipal de la commune de Paris. Le troisième tiers, c'est-à-dire une centaine' d'atlas, est disséminé entre les possesseurs de cette publication officielle, qui ne se trouvait pas dans le commerce et qui, distribuée seulement à quelques bibliothèques publiques et à des fonctionnaires spéciaux, ne peut plus se rencontrer que dans des ventes

après décès. Il est à désirer que ce beau travail soit repris et complété jusqu'aux fortifications, de façon a servir pour le Paris actuel. (') 1855, 1, p. 69. Anciennes carrières de Paris (Historique. Fondation de l'inspection générale des carrières. Système de travaux. Renseignements statistiques. Atlas souterrain de Paris).

SUR LEFÉBURE DE FOURCY (EUGÈNE).

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En novembre 1858, Eug. L. de Fourcy quittait tempo-

rairement le service qui, pour moi, caractérise sa vie administrative et doit légitimement perpétuer son souvenir. Il était chargé de la direction du contrôle du réseau des chemins de fer du Nord, c'est-à-dire changeait absolument la nature de ses occupations officielles, à un âge où une évolution aussi délicate constitue tout au moins une complication. Mais sa précieuse faculté d'assimilation, son expérience des affaires administratives, son tempérament essentiellement laborieux et consciencieux, le rendaient apte à toutes les fonctions, et les détails multiples d'une exploitation de chemin de fer n'é-

taient pas pour l'effrayer. On le voit successivement prendie une part active aux travaux de commissions spéciales chargées d'examiner les inventions ayant pour

but de prévenir les accidents (1864), de vérifier les comptes de premier établissement des réseaux d'Orléans,

de Paris à Lyon et à la Méditerranée, du Midi, de la ligne du Victor-Emmanuel (1871), d'étudier les questions concernant les relations des compagnies de chemins de fer aux points de jonction de leurs réseaux (1875). Nommé, en 1872, membre d'une commission permanente chargée de l'examen des inventions et règlements concernant les chemins de fer, il en devenait le président en 1875; et,

détail à noter, lorsqu'à la fin de 1877, il était admis à par application faire valoir ses droits à la retraite, d'une loi aveugle et inflexible (c'est là sa double raison d'être), et suivant un euphémisme qui est rarement de cette commission décidait que l'exprescirconstance, sion des regrets que causait son départ serait consignée au procès-verbal, dont extrait lui était transmis en termes flatteurs par l'administration. En qualité de président de ladite commission permanente, Eug. L. de Fourcy faisait partie, comme membre de droit, de la commission centrale des chemins de fer ; l'arrêté minis-