Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 81]

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SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION

ALLONGEMENT

lors de l'épreuve par traction 13 pour 100 9 pour 100

RAYON de

ALLONGEMENT

RAYON de

raccordement

lors de l'épreuve par traction

raccordement

4 fois l'épaisseur 6 fois l'épaisseur

pour 100 3 pour 100

11 fois l'épaisseur 16 fois l'épaisseur

Il n'est pas tenu compte des criques qui se seraient produites à une distance des bords moindre que l'épaisseur

de la tôle. Les essais de pliage à chaud se font, au rouge cerise, sur des bandes analogues qu'on replie complètement sur elles-mêmes.

Dosage des bronzes et laitons (d'après M. Roussel, chef des essais). Ce dosage s'effectue en dissolvant -I à 2 grammes de limaille de la matière à essayer, dans l'acide nitrique de densité 1,4. Comme les laitons ne contiennent

'généralement pas d'étain, il n'y a pas de résidu. La solution filtrée est additionnée d'une très légère quantité d'acide sulfurique, évaporée à sec au bain de sable et reprise par l'eau froide légèrement acidulée avec de l'acide sulfurique. Après séparation du plomb, le liquide renfer-

mant les sulfates de cuivre et de zinc est versé dans une capsule en platine et soumis à un courant électrolytique relativement faible (trois éléments Daniell) dont la capsule forme le pôle négatif, et une spirale en platine, plongeant dans le bain, le pôle positif. Quand l'opération est terminée, ce qui se remarque lorsque, par l'addition d'eau, la partie

de la capsule nouvellement humectée ne rougit plus, on décante la liqueur dans un verre, on lave rapidement la capsule à l'eau, puis à l'alcool, on laisse évaporer l'alcool à une température de 40 à 50°, et on pèse la capsule avec sa couche de cuivre. On trouve le poids du cuivre par différence. Le zinc à l'état de sulfate est précipité par une solution de carbonate de soude, filtré soigneusement, lavé à l'eau bouillante, .séché et pesé à l'état d'oxyde.

DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT BELGE.

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Analyse des fontes. Le carbone est dosé par le procédé d'Eggertz, et la coloration de la solution nitrique obtenue, est comparée à celles que donnent des aciers types dosés par les méthodes de Berzelius ou de Regnault. On se sert pour cela du colorimètre Dubosq, qui donne une approximation au 5/1000. Le silicium et le phosphore sont dosés par les procédés

habituels. Le soufre et le manganèse le sont par des méthodes exactes et rapides dues à M. Ghilain, chef du laboratoire de chimie de la Société Cockerill. Pour doser le soufre, on attaque 5 grammes de métal par 30 centimètres cubes d'acide nitrique fumant et 40 centimètres cubes d'acide chlorhydrique. Le tout est abandonné à une douce chaleur, et de temps en temps on ajoute de petites quantités d'acide chlorhydrique jusqu'à dissolution. On évapore ensuite à siccité et on reprend par l'acide chlorhydrique en ajoutant, après dissolution, la quantité d'eau nécessaire pour filtrer. La liqueur qui découle de cette opération est additionnée de chlorure de baryum et portée

à l'ébullition, puis abandonnée à une douce chaleur ; le soufre se précipite à l'état de sulfate de baryum et est

dosé sous cette forme. Pour tenir compte de la petite quantité d'acide sulfurique contenue dans l'acide nitrique fumant, on traite 3 ou 4 grammes de fil de fer de clavecin

par la méthode précédente, et d'après la quantité de sulfate de baryum obtenue, on déduit le poids qu'il faut retrancher par centimètre cube d'acide nitrique employé.

Pont' le manganèse, on dissout 1 gramme de métal dans un vase d'au moins 350 centimètres cubes de capacité, par 30 centimètres cubes d'acide chlorhydrique et quelques gouttes d'acide nitrique. On évapore à consistance pâteuse et on reprend par un peu d'acide chlorhydrique et de l'eau chaude. On neutralise par du carbonate d'ammoniaque, et

on précipite le fer par un petit cristal d'acétate d'ammoniaque. La liqueur est étendue d'eau de façon à obtenir