Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 263]

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L'INDUSTRIE DU CUIVRE

DANS LA RÉGION D'HUELVA.

fer hydroxydé qui en signale seul la présence à la surface.

Ce chapeau, limité au niveau hydrostatique, parait avoir été produit par une combustion lente des pyrites ayant donné des résultats analogues à ceux de la cémentation naturelle, c'est-à-dire une dissolution presque totale du cuivre à l'état de sulfate de cuivre, et sa concentration partielle par réaction électro-chimique en certains

points de la surface supérieure à l'état de negrillo ou oxysulfure noir de cuivre. Le fer dans cette réaction a né-

cessairement passé à l'état d'oxyde. L'analyse moyenne du minerai de San-Domingos donné dans ces dernières années

Soufre Arsenic Fer Cuivre. Zinc

Plomb Alumine Silice Manganèse

1879

1880

1884

49,78

49,43 0,45 42,97 3,38 0,31

49,15

0,41 43,27

3,05 0,31 0,70 0,09 0,36 0,70 98,67

0,7.4

0,31 0,41 0,43 0,75

42,78 2,59 0,06 0,26 0,08 0,56 0,50

98,47

96,92

Argent , une once par tonne.

Gîte de Lagunazo.

À Lagunazo (voir Pl, X, lig . 8 et 9), le gisement se com-

pose de deux amas à la suite l'un de l'autre suivant la direction des schistes, l'un à l'Ouest, de 35 mètres sur 1.50 mètres, qui est exploité à ciel ouvert, l'autre plus à l'Est, seulement reconnu par les galeries souterraines La direction de ces amas est Est-Ouest avec un pendage stater sur le minéral de San-Domingos. Sa coloration jaune est due à une très petite quantité de fer. « L'existence de l'anglésite dans ce gisement portugais a déjà été brièvement signalée par Solly dans le Mineralogical Magazine, vol. VII, p. 61 (1886). »

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assez net vers le Nord, qui existe également dans tous les schistes du pays ; un peu plus au Nord se trouve une bande d'orthophyre pyroxénique parallèle. Du côté Sud, à 50 mètres environ de distance, la présence d'un autre amas semblerait être indiquée par des traces de travaux antiques.

y s contient d'ailleurs un assez grand nombre de Le veines cuivreuses de 8 à 10 centimètres d'épaisseur, signalées à la surface par un peu de cuivre oxydulé et encaissées dans du quartz. Jusqu'à Tharsis, qui n'est qu'à 5 kilomètres de là et où se trouvent de nouveau d'impor-

tants amas, les traces de veines pyriteuses sont à peu près continues. Si nous examinons en détail l'amas exploité, nous trouvons au Nord, c'est-à-dire au toit du filon, une salbande

blanche formée de schistes décomposés ; au Sud immédiatement, des schistes intacts. Un nerf de schiste assez important est intercalé dans la pyrite. Cet amas était, comme tous ceux de la région, recouvert d'un chapeau de fer de 20 à 30 mètres d'épaisseur qu'on a dû enlever avant d'exploiter utilement; aujourd'hui on est descendu à 25 mètres au-dessous. Le minerai est, de même qu'a San-Domingos, de la py-

rite de fer contenant environ 3 p. '100 de cuivre et, d'après ce qu'on nous a dit, 75 grammes d'argent à la tonne, et 2 grammes d'or. Le cuivre sulfuré noir qui est en veines minces contient, d'après une analyse faite à l'École des mines sur un échantillon rapporté par nous, jusqu'à 17 p. 100 de cuivre ; il y a 3 p. 100 d'arsenic. Comme à San-Domingos et peut-être plus nettement encore, il s'est isolé dans la masse des veines de sulfure de cuivre noir ayant au plus O',60 d'épaisseur qu'ont sui-

vies les galeries des anciens. Dans la partie Nord on trouve également des veines de galène et blende, la ga-

lène contenant jusqu'à 6 onces d'argent à la tonne.-