Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 120]

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d'être transportée dans les anciens moulins de Donjeux. L'usine reçoit par bateau les laitiers de Marnaval. Une roue Sagebien de 9',40 de diamètre, 4m,40 de largeur, lui fournit la force motrice nécessaire, évaluée à 80011 100 chevaux. Le laitier, emmagasiné quelque temps sous des hangars où il commence à se dessécher, passe aux étuves, est distribué depuis là par une: chaîne à godets dans les trémies d'alimentation automatique des paires de meules gisantes. Des vis transporteuses amènent le laitier broyé à une chaîne à godets unique qui le remonte aux blutoirs installés au troisième étage d'un bâtis en

charpente dans la grande halle de l'usine. La chauxy est également blutée. A l'étage intermédiaire se fait le dosage et le malaxage des matières, et, au moyen de trappes, on fait passer le mélange dans les machines à bomogéniser au-dessous. Le ciment tombe ensuite dans des trémies qui servent à remplir les sacs. Sans parler de la fabrication intéressante de carreaux mosaïques, de briques de laitier et ciment de laitier superposés, et de la force motrice et du personnel qui y sont employés, on peut admettre que l'usine de Donjeux, pour sa production journalière de 18 à 20 tonnes de ciment, exige 50 à 60 chevaux de force et comprend un personnel d'environ vingt hommes, un mécanicien et un aide pour les réparations, quatre hommes de jour et trois de nuit aux étuves et au broyage, huit manuvres pour les transports divers. Les meules s'usent énormément et occupent en plus un personnel de trois rhabilleurs de meules. L'usine de Choindez est installée près de la station du même nom sur la ligne de Délémont à Bienne (Suisse). Elle utilise en partie les laitiers d'un haut fourneau en moulage, donnant 45 tonnes de fonte par jour. Le reste est employé à la fabrication de briques de laitiers. Grâce à cette double utilisation, l'usine est non seulement débarrassée des crasses de son fourneau, mais, pour suffire

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DES CIMENTS DE LAITIER.

190 NOTE SUR LA FABRICATION ET LES PROPRIÉTÉS

à la consommation depuis la fabrication du ciment, elle

emploie pour ses briques grossières du calcaire broyé au désintégrateur Carr, en proportion égale à celle du laitier. L'usine, autrement dit, manque de laitiers. Ceux de

destinés à l'usine à ciment sont relevés par un monte-charges à une cage au sommet de l'étuve que 2, Pl. IX), par laquelle ils desnous avons. décrite cendent automatiquement au broyage. Deux paires de meules gisantes, une troisième en réserve, une paire de ces derniers

(fig .

meules roulantes sont affectées à cette opération. La ma.

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fière broyée remonte aux blutoirs installés au premier étage, d'où le refus redescend aux meules. La farine blutée, mélangée à de la chaux également blutée, est directement chargée dans les trémies d'alimentation des broyeurs Hanctin et Lütter. Une locomobile, une machine à vapeur horizontale, une turbine sur la Birse, avec une force totale de 100 chevaux, suffisent à la fabrication des briques et du ciment. Le personnel, comme à Donjeux, est pour l'usine à ciments de vingt à vingt-deux hommes dont deux de nuit au broyage.

Prix de revient et de vente des ciments de laitier. Si, avec les éléments précédents, nous essayons de consti-

tuer un prix de revient théorique, en supposant même l'usine indépendante du haut fourneau et lui payant ses laitiers 1 franc la tonne, on a tout d'abord comme consommation de matières 600 kilog. de laitier à 1 fr de chaux à 10 fr. 400 de charbon de dessication à 20 fr. » 50

Of,60

4 ,00 1 ,00 5f,60

11 y faut ajouter 1 franc pour les sacs, en admettant, comme c'est l'habitude, qu'ils reviennent facilement à